Pour sa première édition en 2009, le Festival a récompensé l’acteur-réalisateur américain Clint Eastwood. S’en suivent les années suivantes Milos Forman, Gérard Depardieu et Ken Loach, alternant ainsi d’une année sur l’autre entre cinéma grand public et cinéma d’auteur.
A l’instar de Clint Eastwood, Quentin Tarantino a réussi à rassembler les cinéphiles et le grand public du monde entier. Une grande partie de la critique considère qu’il a fait émerger toute une génération de cinéphiles et de cinéastes à travers le monde par la redécouverte de films dont il s’inspire largement, allant de la Nouvelle vague française au Western spaghetti de Sergio Leone en passant par des œuvres américaines, notamment de Brian de Palma, ou encore asiatiques, avec celles du Chinois John Woo (Le syndicat du crime) et du Japonais Shōhei Imamura (La ballade de Narayama).
Un réalisateur prodige
D’origine italienne, Quentin est né dans le Tennessee. Rien ne le prédestinait au cinéma, ses études secondaires ont virées à la catastrophe et il a été confronté à quelques soucis judiciaires. Passante une partie de son enfance dans les salles obscures à forger sa cinéphilie, il a même été projectionniste dans un cinéma pour adultes.
Une carte blanche a donc été laissée à cet amoureux du cinéma. En plus de sa filmographie, intégralement au programme du Festival Lumière 2013, les spectateurs pourront découvrir des films qu’il a lui même proposé. True Romance de Tony Scott et Le voyou de Claude Lelouch en font partie, ainsi que des films moins connus, Légitime Violence de John Flynn ou encore des westerns de Sergio Corbucci, Le spécialiste et Le Justicier du Minnesota.
Ces séances sont susceptibles d’être présentées par le réalisateur américain lui-même.
Un énorme panel de séances figure au programme du Festival, chacune sera présentée par une personnalité du cinéma.
Des rétrospectives d’Ingmar Bergman, considéré par certains comme le plus grand cinéaste de tous les temps, d’Hal Ashby, réalisateur qui offre une vision pertinente de l’Amérique des années 1970, et d’Henri Verneuil, pour des grands moments de noirs et blancs. Ces films côtoieront Furyo de Nagisa Oshima, Rome, ville ouverte de Roberto Rossellini, Lolita de Stanley Kubrick, ainsi que des grandes projections, allant de Scarface de Brian De Palma aux Dix commandements de Cecil B. DeMille et de Voyage au bout de l’enfer de Michael Cimino. Seront également mis à l’honneur les films muets, avec Blackmail d’Alfred Hitchcock, ainsi que les premiers films parlants, avec Le Chanteur de jazz réalisé en 1927.
Dans un autre registre, celui de l’humour, une nuit blanche accueillera les fans des Monty Python (Halle Tony Garnier, samedi 21h).
Par ailleurs, une série d’hommages en leur présence seront rendus, notamment à Jean-Paul Belmondo, qui assistera à l’ouverture du festival, lundi 14 octobre, à la Halle Tony Garnier, avec la projection d’Un singe en hiver d’Henri Verneuil.
Pierrot le fou de Jean-Luc Godard ou encore Les tribulations d’un Chinois en Chine de Philippe de Broca rayonneront sur les écrans du Grand Lyon pour faire (re)découvrir cet acteur qui a marqué l’histoire du cinéma français.
Toute la communauté urbaine lyonnaise participe à l’événement, de la rue du Premier film (Lyon 8ème) à Neuville-sur-Saône, Meyzieu ou encore Charbonnières-les-Bains. Et les invités se déplaceront vers l’ensemble de ces salles pour présenter les séances. Alexandre Astier, Daniel Auteuil, Emmanuelle Devos, Laurent Gerra, Gaspar Noé, Tim Roth, Bertrand Tavernier, Max von Sydow, Michael Cimino et Léa Drucker sont notamment attendus.
La plupart se retrouveront sur scène aux différentes séances spéciales notamment à la cérémonie de remise du Prix Lumière qui se déroulera vendredi 18 octobre, devant près de 3000 personnes, à l’Amphithéâtre de la Cité internationale. La séance était complète une heure après l’ouverture de la billetterie. « 30 000 personnes se sont connectées à la billetterie en ligne et beaucoup d’autres se sont déplacées aux différents points de ventes », ont répondu les organisateurs aux nombreux spectateurs qui ont fait part de leur déception sur les réseaux sociaux. « L’Amphithéâtre de Lyon est plus grand que le Palais des festivals de Cannes. Que pouvons-nous faire de plus ? », se sont-ils interrogés.
La réponse aurait pu être la Halle Tony Garnier et ses 4 500 places où le lauréat présentera Pulp Fiction lors de la cérémonie de clôture le dimanche 20 octobre.
Le Festival s’invite également dans le monde de la nuit. Les spectateurs pourront terminer leurs soirées sur La Plateforme (4, quai Augagneur, Lyon 3ème) et danser avec des célébrités. Entrée libre de 22h à 3h tous les soirs du Festival.