Les nouveaux bâtiments seront mis aux normes et accueilleront les premiers artistes dès mi-septembre. « Une ville comme Lyon se doit d’avoir et d’offrir des conditions d’hébergement et des lieux de travail aux artistes », affirme Georges Képénékian, adjoint à la culture et au patrimoine. L’accès aux nouvelles installations sera toutefois plus réglementé : les collectifs devront déposer un dossier, et leur admission sera validée pour une période donnée. Pour l’instant, une vingtaine de collectifs ont fait ces démarches.
Avant l’arrivée des artistes, la Ville doit néanmoins réaliser divers travaux. « Ces lieux seront chauffés, mis hors d’eau », explique l’adjoint. Rien ne pourra être fait avant le 31 juillet, la Mairie n’étant pas encore propriétaire des lieux.
Cette solution de repli est cependant loin de faire l’unanimité, tant chez les occupants actuels de la friche RVI que chez les futurs riverains. Ceux-ci craignent le bruit et la présence de personnes qu’ils estiment « pas de leur monde ». Une tête de mort, taguée non loin du site, n’est pas pour les rassurer. La Mairie prévoit encore quelques réunions avec les riverains et le conseil de quartier.
Quant aux artistes, qui occupent la friche RVI depuis 2002, ce site « était un lieu unique, comme on en trouve nulle part ailleurs. » « Les attentes des collectifs ont changé en huit ans », répond Pour Georges Képénékian. « Il y a une arrivée permanente de jeunes artistes. Cela va changer mais pas forcément en mal. En revanche, l’autogestion, c’est fini. »
Reste la question de la taille, l’usine Lamartine étant 10 fois plus petite que les bâtiments de la friche. De plus, elle ne dispose pas de parking, fort utile aux artistes, notamment à l’approche du défilé de la Biennale de la danse. Nombre de chars étaient montés à la friche RVI. « D’autres sites doivent ouvrir, dont un à Tarare », tente de rassurer l’adjoint au maire.
Après le départ des frichards, le site de l’avenue Lacassagne sera transformé en un campus de l’alternance et des métiers, qui devrait accueillir ses premiers étudiants dès la rentrée 2012.