Exprimer leur malaise et obtenir les mêmes avantages que les policiers nationaux,était le but des manifestants. Les policiers réclament de longue date des avantages indiciaires et salariaux proches de ceux des policiers nationaux ou gendarmes, qu’ils disent suppléer « sans avoir la même reconnaissance ». « En 1999, le gouvernement a élargi nos compétences sans nous donner le salaire qui va avec », déplore un délégué syndical villeurbannais, souhaitant conserver l’anonymat. Gagnant entre 1400 euros nets en début de carrière et 1800 euros à la fin, ils toucheraient environ 200 euros de moins que leurs collègues de la police nationale.
Autre revendication : l’intégration des primes de fonction dans le calcul des retraites, comme l’explique Isabelle Raymond, déléguée syndicale CGT à Lyon. A 55 ans, l’âge légal pour ce corps de métier, un policier municipal reçoit quelques 970 euros de retraite par mois. Et entre 1000 et 1100 euros s’il ne quitte la vie active qu’une fois cotisé 40 annuités.
En revanche, le récent décret autorisant la police municipale à utiliser les pistolets électriques Taser n’a été que très peu évoqué. « L’armement n’est pas une priorité de la CGT », déclarait un délégué syndical. La décision revenant au Maire, ni Lyon, ni Villeurbanne ne devraient pour l’instant équiper leurs gardiens de la paix de cette arme qui peut être létale.