A 14h, des drapeaux rouges, noirs et arc-en-ciel fleurissent place du pont (Lyon 7ème). 500 à 600 personnes se sont rassemblées « pour que Lyon ne soit pas le laboratoire de l’extrême droite », annonce un tract. A 14h40, le cortège se met en branle derrière une rangée d’élus de gauche : Georges Képénékian et Nathalie Perrin-Gilbert (PS), Philippe Meirieu et Pierre Hémon (Verts), Danielle Lebail et Nawel Bab-Hamed (PCF)...
Au fur et à mesure de sa progression, le cortège grossit. La police compte 1100 manifestants.
En même temps, il n’y a pas encore foule place Carnot, lieu de rassemblement des Jeunesses nationalistes. Le mouvement a été créé en octobre par l’ex-FN Alexandre Gabriac, exclu par Marine le Pen pour avoir été photographié en train de faire le salut nazi.
Ici, pas de tracts mais des croix blanches. 78 pour autant de soldats français tombés en Afghanistan. La plupart des manifestants sont jeunes, les cheveux sont courts, mais les crânes rasés sont minoritaires.
« Vous allez déformer ce qu’on dit. C’est à la mode, ça fait du buzz », lance un jeune en blouson noir à un journaliste. Un brassard en scotch orange l’identifie comme faisant partie du service d’ordre.
A 15h30, ils sont environ 250 et se mettent en ordre de marche. Par rangs de 7, une croix blanche à la main. « Gardez vos bras le long du corps, pas de provocation », ordonne le service d’ordre. « Ni droite, ni gauche, nationalistes », scandent les manifestants, suivi de « bleu, blanc, rouge, la France aux Français ».
Après avoir rejoint la place Saint-Jean où plusieurs discours ont été prononcés, les manifestants retournent à la case de départ, place Carnot, où les forces de l’ordre ont bloqué l’accès à la rue Victor Hugo. Les ponts de Saône ont également été fermés.
En fin d’après-midi, l’affrontement redouté entre extrême-droite et gauche n’a pas eu lieu. Aucun incident majeur n’a été constaté.