Le coup a été « rude », concède l’ancien trésorier du Modem. Avec 2,02% des voix, les centristes ont divisé par cinq leur score dans le département. Le parti, qui ne comptait plus que trois députés dans l’Assemblée sortante, risque cette fois-ci de disparaître pur et simplement du palais Bourbon.
D’autres comme le Front national n’y sont pas non plus représentés, alors que Marine Le Pen et François Bayrou ont réunis respectivement 6,4 et 3,3 millions d’électeurs au premier tour de la présidentielle. « Le Front national et les centristes ont leur légitimité », juge Michel Mercier.
Afin d’assurer une représentation à l’ensemble des partis politiques, le président du Conseil régional propose l’élection de la chambre haute du parlement « à la proportionnelle intégrale », pour lui « donner une nouvelle légitimité ». Actuellement, les sénateurs sont élus par un collège de grands électeurs, réunissant des représentants des conseils municipaux, ainsi que les conseillers généraux et régionaux et les députés.
Selon le projet de l’ancien garde de sceaux, le Sénat sera alors une instance de débat sans pouvoir de bloquer les dossiers. « C’est une idée personnelle », précise Michel Mercier, « qui devra faire son chemin ».