Il était peu après 11h, quand un important cortège se met en branle. Très vite, il s’étend du Métro Sans Souci au Musée africain, soit sur quelque 600 m. Si les manifestants étaient nombreux dans la rue ce matin, le cœur ne semblait pas y être. Malgré une météo clémente (la pluie avait cessé une heure avant le début), le cortège était moins bruyant que d’habitude. Une sorte de service minimum, en somme. « Les gens sont découragés parce qu’ils ont l’impression que tout est déjà joué d’avance », estime Christiane Puthod, Vice-présidente (PCF) du conseil régional, déléguée à l’emploi.
Réussir la plus forte mobilisation de l’année, c’était le défi que les syndicats s’étaient posé. Le but est à peu près atteint. Et ceci malgré l’annonce faite la veille par le gouvernement de vouloir dissocier les régimes spéciaux de la réforme envisagée, histoire de calmer les fédérations de cheminots, habituellement parmi les plus contestataires.
Services peu perturbés
Malgré la forte mobilisation, les transports n’ont été que peu affectés par la grève. Keolis a annoncé une offre de transport assurée à 95%. Dans le métro (88%), seules les lignes A et B étaient touchées avec une rame toutes les 4 à 9 minutes. Les lignes de tramway fonctionnaient normalement, mais l’offre ne sera pas renforcée aux heures de pointe. À la SNCF, la direction régionale prévoyait « des perturbations limitées » dans les TER. La grève a également touché l’Éducation nationale et le service des cantines. À Lyon, 29 écoles devaient avoir un taux de grévistes supérieur à 25%.