« La fatalité ne fait pas partie de mon vocabulaire », a plastronné le pas encore candidat promettant qu’il travaillera « jusqu’à la dernière minute ». Parlant quasiment sans notes, il a vanté longuement sa réforme des retraites et celles des universités. Minimisant la perte du triple A, il a martelé que « ce n’est pas ce que disent les agences qui compte, ce ne sont pas elles qui font la politique de la France ». Le président de la république a même trouvé des vertus à la dégradation de la France : « la crise permet d’accélérer les changements nécessaires ».
Au premier rang de ces changements, la réduction des déficits. « La France souffre de trop d’endettement, trop de déficit, trop de dépenses », a clamé le président, vantant aussitôt le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. « Pour la première fois, la France a réduit le nombre de ses fonctionnaires », s’est-il félicité, citant les 160 000 postes supprimés en cinq ans. « Cet effort doit être poursuivi. »
Il a également ressorti la règle d’or, pointant l’exemple de l’Espagne où celle-ci a été votée avec les voix de la majorité et de l’opposition. « Monsieur Zapatero et Mariano Rajoy ont su mettre l’intérêt de l’Espagne devant leurs intérêts personnels », a-t-il estimé, fustigeant la « solidarité partisane » qui prévaudrait en France. « Si dans une voiture, il n’y a que la marche arrière, on a peu de chances d’y arriver », a-t-il lancé sous les applaudissements de la salle.
Baisser le coût du travail
Augmentation de la TVA, de la CSG ou d’une autre taxe ? Nicolas Sarkozy affirme ne pas avoir encore tranché, promettant juste des « décision fortes » d’ici 10 jours. « La France est devenue importatrice nette d’automobiles, alors que nous avons PSA et Renault », a-t-il déploré, estimant qu’« il faut alléger le coût du travail et trouver des recettes alternatives pour que la France reste une terre d’innovation ». Mais aussi détricoter les 35 heures en donnant à chaque entreprise la possibilité de négocier ses propres accords.
Quant à la taxe sur les transactions financières, Nicolas Sarkozy a réaffirmé la volonté de la mettre en œuvre sans attendre l’accord d’autres pays. « La France montrera l’exemple et entrainera l’Europe et, je l’espère, le monde entier », a-t-il martelé, avant de glisser : « si je vous dis que nous ferons la taxe quand les Anglais décident de la faire... ». Devant les rires dans la salle, il a ajouté goguenard : « je vois que vous connaissez nos amis anglais. »
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