Certains le savent déjà, le 7 juin prochain, nous allons élire pour la septième fois les députés du parlement européen. Sur les 736 sièges à pourvoir, 72 reviennent à la France, dont 13 seront élus par les 7 millions électeurs de la circonscription Sud-est. Parmi les candidats, six sortants : deux UMP, deux FN, un PS et un Vert, converti au MoDem. Pour savoir s’ils ont pris leur mandat au sérieux, ou s’ils allaient à Strasbourg en touristes, nous avons interrogé le site votewatch.eu. Le verdict : pas terrible.
C’est la tête de liste UMP Françoise Grossetête qui arrive... en tête. Elle a assisté à 99.33% des séances plénières, ce qui la classe à la neuvième place des 777 eurodéputés sortants. Pas mal. Mais après, il faut attendre la 313e place pour trouver, ô surprise, une candidate FN, Lydia Schénardi, avec 90.94%.
Les autres croupissent tous dans le bas du tableau. Dominique Vlasto (UMP) est 521e (84.56%), Jean-Luc Bennahmias, ex-Vert et nouveau MoDem (ce qu’il ne faut pas lui dire, sous peine de le fâcher) arrive 592e, avec 81.21%. Vincent Peillon ferme le ban (690e, 73.49%), en réussissant l’exploit d’arriver après Jean-Marie Le Pen, qui a quand même assisté à 76.17% des séances, ce qui lui confère la 662e place.
Jean-Luc Bennahmias, qui était de passage à Lyon (notre photo), en a profité pour présenter deux mini tracts qui reprennent des thèmes de sa campagne : un faux billet d’1 euro pour appeler à une harmonisation fiscale en Europe, puis une carte de Sécu européenne factice. En égratignant au passage le président de la commission européenne José Manuel Barroso, qui, d’après lui, « a oublié d’exister pendant la crise ». « Il aurait dû proposer un plan de relance, un emprunt européens. C’est son rôle », s’insurge alors l’eurodéputé. Pour conclure : « Je ne voterai pas Barroso. »