Menant 5-2 au score après 4 minutes de jeu, Limoges a été rattrapé dès la minute d’après (7-7) pour ne finalement repasser devant qu’à de très rares occasions. L’Asvel de son côté ne parvenait pas à semer son adversaire, pourtant bon dernier au classement de Pro A. La faute à une incroyable maladresse aux tirs (44% de tirs réussis de part et d’autre). « Nous avons bien défendu et ne les avons pas laisser tirer », s’est félicité Zare Markovski, le coach limougeaud, à l’issue du match. « Nous étions face à une équipe bagarreuse, qui n’a jamais abandonné », a reconnu aussi le meneur de jeu villeurbannais Cliff Hammonds.
Le premier quart-temps donnait une légère avance aux locaux (17-14), tandis que le deuxième s’est conclu sur un score d’égalité (17-17). C’est donc avec une avance de 3 points que les Villeurbannais sont rentrés aux vestiaires. Dans le troisième quart, le CSP parvenait à revenir au score 47-47, avant que les locaux ne rétablissent leur avance. A la fin du troisième quart, l’écart était toujours faible : 56-52 pour Villeurbanne.
Asvel se réveille
Ce n’est que vers la moitié du quatrième quart que l’Asvel a enfin mis le turbo et creusé l’écart jusqu’à 12 points (75-63) à 4 minutes de la fin. Puis, croyant le match plié, les Verts ont fait tourner la balle. C’était sans compter sur l’opiniâtreté de Limoges, qui voulait y croire jusqu’au bout et a réussi à remonter jusqu’à 79-75. « On s’est laissé aller », a reconnu Cliff Hammonds, « c’était la même chose au match précédent. Il faut qu’on reste concentrés jusqu’au bout ». « A l’entraînement on a travaillé sur ce qu’il ne faut pas faire et on l’a fait quand même », se désole Nordine Ghrib, l’entraineur des Verts. Ce dernier sursaut des Limougeauds ne leur a toutefois pas suffi pour parvenir à égaliser et l’Asvel empoche donc les 2 points de la victoire.
L’homme du match a été une nouvelle fois Pops Mensah-Bonsu avec 24 points marqués plus 12 lancers-francs (sur 14 tentatives), et 8 fautes provoquées sur un total de 20 pour son équipe. Un sujet qui est resté à travers de la gorge de l’entraîneur de Limoges. Avec 20 fautes contre seulement 8 contre l’Asvel, les arbitres ont été moins sévères avec les locaux, estime-t-il. « Cela a poussé l’Asvel a jouer plus physique », s’est plaint Zare Markovski.
Limoges relégué
« Je suis fier de mon équipe », déclarait le coach limougeaud Zare Markovski en ouverture de la conférence de presse. A ce moment-là, le match de Paris-Levallois, dernier non-relégable, contre Orléans n’était pas encore terminé. Quelque minutes plus tard, la victoire 77-72 des Parisiens a scellé la descente en Pro B du club le plus titré du basket-ball français (neuf titres de champion de France, huit coupes nationales et cinq coupes d’Europe, dont la Coupe des champions remportée en 1993). Une relégation qui intervient seulement un an après leur remontée en Pro A, après six saisons au purgatoire (deux en Nationale 1, quatre en Pro B) suite au dépôt de bilan de juillet 2004. « C’est toujours dommage », commentait Nordine Ghrib. « Limoges est un fief du basketball français. »
Quant à son équipe, le coach villeurbannais a vu une prestation à la fois « rassurante et inquiétante ». « On a joué contre une bonne équipe, difficile à tenir. On a perdu beaucoup de ballons mais on a bien défendu. » L’absence de Walsh s’est fait sentir. Victime d’une entorse à la cheville, l’Américain est indisponible pour un temps encore inconnu. Quant à Bangaly Fofana, rétabli de sa blessure au poignet, il a ciré le banc. « Il y a une forte concurrence, l’’équipe est de haut niveau », a justifié le coach. En vue de la fin de saison et des playoffs, il souhaite que son équipe « gagne en cohésion ».