Les représentants des principaux syndicats (à l’exception de Force ouvrière, absente) s’en sont pris à une réforme jugée « injuste et inacceptable, qui va aggraver les inégalités », en fustigeant au passage les suppressions de postes dans l’éducation nationale, 16 000 profs en moins à la rentrée. « Ce sont la jeunesse et l’avenir qu’on sacrifie. » « Nous nous battrons comme des chiens au sénat pour mettre à bas la réforme des retraites », a promis Guy Fischer. « Nous avons l’une des meilleures protections sociales en Europe », a ajouté le sénateur PCF du Rhône. « Si la réforme passe nous aurons la plus réactionnaire. »
Malgré l’intervention télévisée de Nicolas Sarkozy, annonçant le report de l’âge de la retraite comme non négociable, les syndicats parviennent visiblement à mobiliser leurs adhérents. « C’est génial », s’enthousiasme Nawel Bab-Hamed, adjointe à la culture dans le 1er. « C’est la pression populaire qui va faire bouger le gouvernement. »
Plusieurs actions sont prévues tout au long de l’été, avec comme point d’orgue un meeting à la Bourse du travail le 31 août, en vue de préparer la prochaine journée de mobilisation nationale qui aura lieu le 7 septembre. En attendant, 14 500 cartes pétition destinées au président de la République ont été remises à la préfecture par les participants au rassemblement.