Le 17 décembre dernier, le jeune homme, âgé de 26 ans, s’était aspergé d’essence devant la préfecture de la ville de Sidi Bouzid (centre du pays), avant de s’immoler par le feu. Il voulait par cet acte de désespoir protester contre sa situation de jeune chômeur diplômé quotidiennement humilié par la police qui lui interdisait la seule activité qu’il avait trouvée pour vivre et nourrir sa famille : la vente ambulante de fruits et légumes.
Un acte qui a déclenché une vague de manifestations d’étudiants et chômeurs, décrites comme « sans précédent » à travers le pays, avec le soutien des syndicats, avocats, associations de femmes, journalistes et de l’opposition. Les mouvements ont été violemment réprimés par la police tunisienne. La mort de Mohamed Bouazizi porte à 4 le nombre de victimes de ces protestations.
Depuis, le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali a remanié partiellement son gouvernement, en limogeant notamment le ministre de la communication et 4 gouverneurs. Il a également ordonné la mise en place d’un « programme d’urgence pour l’emploi et la création de sources de revenu aux diplômés de l’enseignement supérieur dont la période de chômage a trop duré ».
Info : jeudi 6 janvier à 12h30, devant le Consulat de Tunisie à Lyon, 14 avenue Foch, Lyon 6ème.