Nouveau pari gagné pour les syndicats, qui entendaient maintenir la pression sur le gouvernement pour défendre la retraite à 60 ans. Une marée humaine s’est écoulée sur le cours Gambetta. Parti à 10h30 de la Manufacture des tabacs, le cortège n’est complètement arrivé à Bellecour que vers 14h30. Secteurs publics et privés ont défilé côte à côte : Éducation nationale, HCL, la Poste, France 3, Grand Lyon, rejoints par quelques actifs du privé, de Biomérieux, Sanofi-Aventis, Rhodia, Total et Renault Trucks. Des salariés du corsetier Lejaby faisaient également partie du cortège. « Lejaby doit vivre, non à la délocalisation », pouvait-on lire sur une banderole.
Malgré le vote du projet de réforme des retraites en première lecture à l’Assemblée Nationale, les manifestants ne semblaient pas avoir perdu espoir. « Non négociable, non amendable, retrait du projet de loi » a-t-on scandé dans les rangs de FO. « Nous allons gagner ! » s’exclame Jacques Lacaille, représentant syndical de la CGT Rhodia, dans les colonnes de Lyon Capitale. « Ils ne veulent pas discuter, alors nous ne lâcherons pas et s’il le faut, nous irons jusqu’à bloquer les usines ».
Gilbert Debard, secrétaire départemental de l’UNSA, lui emboîte le pas. « Cette manifestation a été une réussite. c’est un succès, manifestation après manifestation. Maintenant, c’est au gouvernement de décider ce qu’il veut faire de ce signal : le prendre en compte ou le mépriser. » clame le leader syndical, cité par Lyon Mag.
L’intersyndicale se réunit vendredi pour prendre de nouvelles initiatives. Elle s’oriente vers une grande journée de manifestations un samedi, couplée à d’autres formes d’actions, selon des sources syndicales. Le projet sur les retraites doit être discuté au Sénat à partir du 5 octobre.