« Le marathon de Lyon n’a jamais décollé », reconnaît Thierry Braillard, adjoint au maire en charge du sport. Dans ses meilleures années, la compétition rassemblait seulement quelque 2500 participants. L’année dernière, ils n’étaient plus que 600 inscrits, avant que la compétition ne soit annulée, suite à l’abandon du principal sponsor, Suez Environnement. La même année, le marathon de la Rochelle avait réuni 8800 coureurs. « Le positionnement n’était pas clair », avoue Jean-Pierre Lacroix, président de Lyon Athlétisme, l’un des organisateurs. La course s’est située entre une manifestation familiale et une course de performance. Finalement, elle n’était ni l’une ni l’autre. Ainsi, le vainqueur 2008 n’a pas fait mieux que 2h22’14, soit presque un quart d’heure au dessus du record du monde.
Pour en faire un évènement majeur, la mairie a décidé de regrouper 3 courses en 1. Ainsi, le marathon et ses 42,195 km aura lieu en même temps que le semi-marathon et une course sur 10 km. Tous les coureurs s’élanceront à 9h de Bellecour. Si les 10 km se dérouleront entièrement en centre-ville, le semi-marathon fait également un crochet par le parc de la Tête d’or et le marathon traversera en plus le stade de Gerland et passera par la pointe de la Confluence. « J’ai connu des marathons qui allaient dans des endroits un peu sinistres », se souvient Thierry Braillard. « Cette année, on ne peut pas faire plus en centre-ville. »
Rebaptisée Run in Lyon, la manifestation est censée attirer des coureurs de toute la France et même de l’étranger. Un accord a d’ores et déjà été conclu avec l’ambassade du Kenya, pour faire venir une quinzaine d’athlètes de haut niveau de ce pays. En échange, la Ville paie le déplacement et l’hébergement. L’objectif affiché est d’avoir un meilleur chrono autour de 2h15.
L’autre ambition est de réunir 10 000 participants sur l’ensemble des 3 distances. Pour y parvenir, la Ville ne lésine pas sur les moyens. Ainsi, la subvention atteindra au bas mot 60 000 euros, soit autant que ce que la municipalité avait consacré auparavant au semi et au marathon réunis. L’argent servira entre autre à lancer deux vagues d’affichage en avril/mai et en septembre. L’office de tourisme, lui, propose sur son site de réserver un hôtel et des activités culturelles en même temps que l’inscription. En revanche, les organisateurs sont toujours à la recherche d’un sponsor. « C’est compliqué », reconnaît Jean-Pierre Lacroix.
Infos : renseignements et inscriptions sur www.runinlyon.com