Si la SNCF entend mener une centaine de chantiers de modernisation dans la région (voies, signalisation, caténaires, ponts...), pour quelques 350 millions d’euros, aucune amélioration n’est attendue entre Lyon et Grenoble, une liaison qui fait partie des 11 points noirs en France pointés par la direction de la SNCF. Des travaux sont certes prévus au cours du deuxième semestre 2012 entre Saint-André-le-Gaz et Grenoble mais ils ne changeront rien aux problèmes structurels de cette ligne qui est encore à voie unique sur une partie du parcours.
« La ligne doit supporter 14 missions différentes », explique Josiane Beaud, directrice régionale de la SNCF, entre les trains directs ou pas, transportant des voyageurs ou du fret, TER ou à grande vitesse. Des exigences différentes quasi impossibles à concilier. Au final, seuls 78 à 84% des trains sont à l’heure sur cette ligne, qui voit passer en moyenne une rame toutes les 4 minutes.
Début 2012 seront présentées les conclusions d’un audit que la SNCF est en train de mener, afin d’améliorer malgré tout la performance de la liaison. « Il suffit qu’un train tombe en panne entre 16h et 20h et c’est la catastrophe », commente Bruno Flourens, directeur régional de RFF, l’entreprise en charge des infrastructures.
« Doubler la voie, là où il n’y en a qu’une prendrait 10 ans », selon Bruno Flourens, 7 pour mener les études nécessaires et 2 à 3 ans de travaux. Ainsi, RFF a décidé qu’il était urgent d’attendre la construction de la ligne à grande vitesse entre Lyon et Turin, qui permettra de passer également des trains entre Lyon et Grenoble et donc de décharger la liaison existante. Elle ne sera toutefois pas opérationnelle avant 2023.