« J’ai été saisi par un certain nombre d’habitants de ma circonscription », écrit le député, avant de relater les conditions dans lesquelles ce demandeur d’asile est arrivé en France « pour échapper aux massacres qui ont déchiré l’Angola et décimé une partie de sa famille. » Pièces à l’appui, il rappelle au préfet le décès de la première femme de Hauka Azanga, « décédée d’une crise cardiaque suite à blessure par arme à feu » et la naissance à Lyon de ses deux enfants Gaël et Dorcas. « La résidence familiale habituelle et régulière de Monsieur Hauka Azanga est bien en France », conclut l’ancien ministre et demande au fonctionnaire de « bien vouloir réétudier le dossier de Monsieur Hauka Azanga avec la plus grande bienveillance. »
Cette lettre qui date du 9 avril et qui est consultable sur le blog du collectif de soutien au sans-papiers, tranche clairement avec le communiqué publié par un autre député UMP du Rhône, Philippe Meunier, élu de la 13ème circonscription (Décines-Charpieu, Meyzieu, Saint-Priest). S’en prenant vertement au députés PS Jean-Louis Touraine et Pierre-Alain Muet, qui ont participé au parrainage républicain des 4 enfants de Guilherme Hauka Azanga et de sa compagne, il dénonce « l’irresponsabilité des députés socialistes en matière d’immigration ». Il rappelle que « par trois fois, l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides) a rejeté la demande d’asile de cet individu » et conclut que « l’expulsion de cette personne doit donc être menée à son terme. Force doit rester à la loi de la République si nous ne voulons pas un jour voir triompher celle de la rue. »