Comment percer quand on est une petite formation et on se présente à une élection qui ne passionne pas les foules ? En s’attaquant de front à un projet soutenu pour l’instant par l’ensemble des formations politiques du Conseil général. Du PCF à l’UMP, en passant par le PS et même l’unique élu Vert Gilles Buna, tout le monde défend comme un seul homme ce projet dont le budget a plus que dérapé, passant de 60 millions d’euros lors de son lancement en 1999 à quelque 175 millions d’euros aujourd’hui. Sans compter les 20 millions d’euros de frais de fonctionnement par an.
S’il y a du calcul électoral dans la posture, le sujet n’est pas dénué d’intérêt compte tenu des rapports de force étriqués au Conseil général. Michel Mercier et sa majorité de centre-droit y gouvernent avec seulement 2 voix d’avance. Un seul siège enlevé par Lyon Divers Droite, et les amis du maire du 2ème se trouveraient en position de faiseur de roi. Alors quid de leurs velléités de faire taire les bétonneuses au Confluent ? « Nous nous engageons à mettre cette question sur la table », se contente de répondre Denis Broliquier. Et de souligner aussitôt : « Ce n’est pas notre seule proposition ».
Certes, mais les autres sont moins sexy. Obliger les promoteurs privés à proposer 20 % de leurs maisons de retraite à loyer modéré, faire parrainer les jeunes diplômés par des actifs ou soutenir les crèches familiales et associatives est certes de bon sens mais pas très médiatique.
Sinon, Lyon Divers Droite soutient la construction du tronçon ouest du périphérique (TOP), autre projet onéreux sur les tablettes du Conseil général qui coûtera au bas mot 2 milliards d’euros, soit une dizaine de Musées des Confluences.