Chaque député reçoit tous les mois 6412 euros au titre de l’indemnité pour frais de mandat (IRFM). Cette indemnité doit leur permettre « de faire face aux diverses dépenses liées à l’exercice de leur mandat qui ne sont pas directement prises en charge ou remboursées par l’Assemblée ». Elle est distincte de l’indemnité parlementaire proprement dite et de l’enveloppe dédiée à la rémunération des collaborateurs. Avec l’IRFM, les députés paient ainsi leur permanence parlementaire mais aussi leurs costumes et cravates.
Le 19 juillet au soir, les députés ont refusé tout contrôle de cette indemnité, qu’ils peuvent donc continuer à dépenser comme bon leur semble. Un vote tout à fait justifié pour Thierry Braillard. « Sinon, ce serait du flicage », estime le vice-président national du Parti radical de gauche.
L’amendement qui prévoyait le contrôle de l’IRFM a été rejeté par 108 voix contre 24 (13 abstentions). A noter que les deux députés du Front national ont voté pour le contrôle. Tout comme Barbara Romagnan.
« L’argent utilisé est une ressource publique, issue de l’impôt, sur lequel les citoyens ont un droit de regard », estime la députée socialiste du Doubs sur son blog. « Les en priver jette un doute sur la probité de tous les parlementaires. (...) À l’heure de l’exemplarité, si nécessaire pour réconcilier les citoyens avec le politique, un tel refus m’indigne et m’inquiète. »