Rives de Saône

Nature et art s’installeront en bord de l’eau sur la Saône

C’est le projet phare de la deuxième mandature de Gérard Collomb : l’aménagement des rives de Saône. « Le projet commence à se dessiner », s’est félicité le maire de Lyon mercredi lors d’une visite organisée pour la presse lyonnaise, « on est assez au point. »

Le projet n’est pas sans rappeler l’aménagement des Berges du Rhône, tout en étant très différent. Tout d’abord par sa longueur : 18 km de la Confluence jusqu’à Rochetaillée-sur-Saône. Puis, par son ampleur. Dépourvue de bas ports importants, la Saône ne sera bordée que d’une promenade de quelques mètres de largeur. D’ici à 2013, la plus grande partie du projet sera terminée, notamment une promenade continue de la pointe de la Confluence jusqu’à l’ancienne écluse d’Ecully, puis une autre de Fontaines-sur-Saône à Rochetaillée.

Dans 2 ans, il sera possible de se promener le long de la rive gauche de la Saône côté Presqu’île sur 10 km. Pour cela, 7,5 km de bas-ports doivent être aménagés. Là où il n’y en a pas, 2,5 km d’estacades (cheminements en bois, posés sur des pieux) seront créées, notamment pour contourner le parking Saint-Antoine dont la démolition n’est prévue qu’en 2016. Larges de 3 à 4 m, elles s’intercalent entre les bas-ports pour permettre la continuité du tracé. Installée quasiment au niveau de l’eau, la future promenade s’écoulera à l’écart de la circulation automobile. « Il n’y aura pas ici le bruit ambiant qu’on a sur le haut du quai », s’est félicité Jean-Claude Durual, du cabinet de paysagistes et d’urbanistes Ilex.

L’art est omniprésent dans le programme des rives de Saône. « Ce n’est pas uniquement un aménagement paysager mais également artistique », a souligné Gérard Collomb. Ainsi, chaque séquence comporte sa touche créative : des lucioles artificielles par ci des marelles par là, sans oublier l’homme qui se porte lui-même, une statue de 2,70 m de haut, installée sur la future esplanade du Palais de justice, seule partie du projet qui se trouve sur la rive droite lyonnaise de la rivière.

Un autre enjeu : « développer la nature dans ce paysage très urbain », souligne Nicolas Magalon, chef de projet au Grand Lyon. Un jardin aquatique s’étendra en contre-bas des Subsistances et du rocher de l’Aigle, sous une voute de platanes, tandis qu’un chemin nature sillonnera sur 1,9 km le long du quai Gillet.

Une partie du projet est toutefois reportée à la prochaine mandature, comme la démolition du parking Saint-Antoine et l’aménagement des quais du quartier de l’Industrie à Vaise, en amont et aval du future pont Schuman. « Pour cela, on attendra que le pont soit fini », indique Nicolas Magalon. Ce qui devra être chose faite en 2014. Le projet des rives de Saône est estimé à 77 millions d’euros, dont 62 à la charge du Grand Lyon.

Publié le : jeudi 9 juin 2011, par Michael Augustin