Le terminus définitif inauguré

Rhônexpress arrive enfin à bon port

10 mois et demi après sa mise en service, Rhônexpress rejoint enfin son terminus définitif sous le parvis de la gare TGV de l’aéroport Saint-Exupéry. Depuis le début de son exploitation le 9 août 2010, le tram rapide a dû arrêter sa course à l’extérieur de la gare. Les raisons de ce retard (et d’un sacré surcoût) : les exigences du commissaire enquêteur et de Santiago Calatrava, l’architecte de la gare.

Dans le projet initial, Rhônexpress devait s’arrêter de plein pied sous la passerelle reliant la gare aux terminaux de l’aéroport. Le commissaire-enquêteur, qui menait l’enquête publique en 2007, en a décidé autrement, craignant que le terminus du tram ne perturbe les autres flux de voyageurs. Il a préconisé son installation dans la douve de la gare TGV, le long des voies ferrées.

Dès lors, les choses se compliquent. La gare appartenant à la SNCF, il fallait que la société nationale « prenne le temps de considérer le dossier » - selon les termes du président de Rhônexpress Yves Perillat - avant de lancer les travaux. Et encore pas n’importe comment. La gare ayant été conçue par Santiago Calatrava, seul l’architecte espagnol pouvait conduire le chantier. Toutes ces contraintes ont donc retardé la construction de 10 mois et engendré un surcoût de 7,42 million d’euros, pris en charge par le Conseil général.

Le nouveau quai dispose à chaque extrémité d’un ascenseur, d’escaliers et d’escalators, qui mènent directement au parvis de la gare. Le terminus relève de la même approche architecturale que le reste : béton aux formes hardies coulé su place et verre cintré. Son inauguration évite désormais aux voyageurs les 400m de marche le long des voies TGV, avant de rejoindre la gare. « Nous avons eu un certain nombre de critiques », précise Nicolas Notebaert, président de Vinci Aéroports, l’un des actionnaires de Rhônexpress : « vous êtes loin, ce n’est pas très beau, on prend la pluie. » De l’histoire ancienne désormais, pour les clients de Rhônexpress.

Publié le : mardi 21 juin 2011, par Michael Augustin