Venu réceptionner les deux premières rames, Michel Mercier a profité de l’occasion pour réclamer un renforcement de l’offre TGV à Saint-Exupéry. « Il y a des gares qu’on n’utilise pas assez », a-t-il soulevé. Et le président du conseil général et ministre de l’aménagement du territoire de demander « plus de TGVs à Saint-Exupéry pour rallier Paris », dès la mise en service du tram rapide. « Guillaume Pepy (le président de la SNCF, ndlr) a dit oui », a-t-il affirmé.
La réponse de Josiane Beaud, présente à la cérémonie, fut on ne peut plus succincte : « on y travaille ». Ne cachant rien du peu d’enthousiasme qu’elle porte à la question, la directrice régionale Rhône-Alpes de l’entreprise publique a ajouté : « si le président de la SNCF et le ministre le demandent, vous pensez bien que je suis là pour le faire ». Ce serait en tout cas une bonne nouvelle pour l’aéroport, dont la direction réclame à cors et à cris une augmentation du nombre de trains. Pour l’instant, seuls 21 TGVs prennent le temps de s’arrêter à Saint-Ex. « La gare de la Part-Dieu est saturée », rappelle Georges Barriol, en charge des transports au conseil général. La future liaison Rhônexpress (ex Leslys), qui arrive directement dans la gare TGV, pourra alors être une alternative pour pallier la congestion de la gare centrale. « Nous travaillons sur une tarification groupée (tram + TGV, ndlr) », ajoute le vice-président départemental.
Juste à l’heure
Michel Mercier a promis que Rhônexpress sera « juste à l’heure » pour une mise en service le 9 août 2010, date à partir de laquelle il mettra l’aéroport à moins de 30 minutes de la gare Part-Dieu. Circulant tous les jours de l’année, avec la plupart du temps un passage toutes les 15 minutes, la liaison aéroportuaire ne marquera que 2 arrêts, à la Soie et à Meyzieu ZI. Roulant à la vitesse du tram T3 (38 km/h en moyenne), dont il empruntera les voies, jusqu’à Meyzieu (15 km), elle pourra accélérer jusqu’à 100 km/h sur les 7km restants avant l’aéroport.
« J’aime bien parce qu’il est beau et on a de la place », jugeait Michel Mercier. Si l’esthétique se discute, le côté spacieux est vrai pour les passagers mais pas pour les bagages. Chaque rame ne dispose que d’un seul rack de rangement avec 3 compartiments. La plupart des valises vont donc se retrouver dans les allées ou devant les sièges, dont certains sont relevables. Offrant 76 places assises et autant debout, le tram se veut haut de gamme. Ainsi, un agent de bord sera présent tout au long du voyage et les véhicules sont climatisés et équipés de prises électriques. Une signalétique extérieure, affichant le sigle du département et un avion sur les portes, marquera la desserte de l’aéroport. Le tarif sera, lui aussi, haut de gamme. Pas encore définitivement arrêté, il devra tourner autour de 15 euros l’aller simple, contre 8,90 euros pour les cars actuels, qui disposent, eux, de véritables soutes pour les bagages.