Législatives, premier tour

Front national in, Modem et communistes out

Il n’y aura pas de triangulaires dans le Rhône, en raison du faible taux de participation (42,78%). Le Front national a néanmoins réussi à se maintenir dans deux circonscriptions. Contrairement au Modem et au Front de gauche.

Avec 14,13% des suffrages, le Front national triple son score de 2007 (4,85%), année où il n’a pu placer aucun candidat au second tour. « On ne peut pas dire que le FN se soit effondré », jubilait Christophe Boudot, secrétaire départemental du parti, au soir du premier tour. Le parti de Marine Le Pen n’arrive toutefois que deuxième dans les 11ème et 14ème circonscriptions. Si les deux candidats sont donc en ballotage défavorable, ils font néanmoins mine de croire à leurs chances. « On représente le peuple français contre l’UMP », clame Christophe Boudot, qui appelle les « patriotes de gauche » à le rejoindre.

L’UMP ne donne pas de consigne de vote

Dans la quatorzième, le dernier bastion communiste vient de tomber. La maire de Vénissieux, Michèle Picard qui a perdu le pari de succéder à son mentor André Gerin, se dit victime « de l’abstention et du vote utile pour François Hollande ». Le socialiste Yves Blein y est alors opposé à la candidate frontiste Sandrine Ligout. L’UMP, ici comme ailleurs en France, ne donne pas de consigne de vote. « Il appartient à chaque citoyen de se déterminer en son âme et conscience. Ce n’est pas à l’UMP de lancer un appel », déclare ainsi Michel Forissier, secrétaire départemental du parti, pour qui « le risque que le Front national passe dans la quatorzième n’existe pas. » Avant d’ajouter : « Je n’ai jamais voté à gauche et ne voterai jamais Front national. »

Quant au Modem, il a disparu du paysage. Il y a 5 ans, dans les sillage du carton de François Bayrou à la présidentielle, il avait encore obtenu 10,61% des suffrages, se classant 3ème formation dans le Rhône. En 2012, il n’en reste plus que 2,02%. « Le ni droite ni gauche ne fonctionne pas », se désole la déléguée départementale du Modem, Anne Pellet.

Ambiance radicalement opposée chez Lyon divers droite, où on se satisfait visiblement de peu. Si le maire du 2ème Denis Broliquier obtient 7,07% dans la deuxième circonscription, les 5 autres candidats doivent se contenter de scores microscopiques entre 0,31% et 2,98%. A priori pas de quoi fanfaronner, ce qui n’empêche pas le fondateur du mouvement d’y voir un résultat « très satisfaisant » voire un « tremplin pour les prochaines municipales », où Lyon divers droite ambitionne de disputer à l’UMP le leadership à droite. « C’était une élection nationale où les électeurs ont voté pour les grandes étiquettes », explique Denis Broliquier. « J’ai pu rencontrer des milliers de Lyonnais, tout comme les 3 autres candidats lyonnais, qui ont tous moins de 40 ans. »

Publié le : mardi 12 juin 2012, par Michael Augustin