Le sort des éléphantes en suspens

Le préfet, Babar et Rataxès

« Je reçois des milliers de mails, de SMS, me traitant d’assassin et me disant que je n’ai pas de cœur », a indiqué Jean-François Carenco aux journalistes rassemblés pour la traditionnelle présentation des vœux. Une occasion pour le préfet du Rhône de revenir sur le sujet de Baby et Népal, les deux éléphantes du zoo de la Tête d’or, menacées d’euthanasie pour avoir contracté la tuberculose.

« J’ai mis mon uniforme de grand chef de l’armée qui veut du mal à Babar », a-t-il d’abord plaisanté, désignant le costume d’apparat dont il était vêtu. Des propos en référence à Rataxès, roi des rhinocéros et ennemi du petit héros aux grandes oreilles.

Avant de rappeler que sur les 6 tests effectués sur chacune des deux éléphantes de la Tête d’or, 3 pour l’une et 1 pour l’autre se sont révélés positifs. « Pour être sûr, il faut faire une autopsie », a-t-il ajouté, insistant sur le peu de fiabilité des tests pratiqués sur des pachydermes vivants. Avant de s’écrier : « S’il y a quelqu’un de malade, c’est moi qui irai en taule, pas Stéphanie de Monaco, ni Brigitte Bardot. »

Les deux éléphantes sont suspectées d’avoir contracté la forme transmissible à l’homme de la maladie. Le préfet avait alors pris un arrêté d’abattage qui a suscité beaucoup d’émotion. Gilbert Edelstein, patron du cirque Pinder et propriétaire des bêtes a déposé en décembre un recours devant le conseil d’état, après avoir perdu en première instance. De plus, il a saisi le conseil constitutionnel d’une question prioritaire de constitutionnalité, a révélé le préfet. Bien que ces recours ne soient pas suspensifs, Jean-François Carenco a promis d’attendre leur dénouement. Dont le délai peut être long.

Publié le : mardi 22 janvier 2013, par Michael Augustin