Réussite scolaire, solaire et sécurité

Michel Havard promet des projets « vraiment différents »

« Je propose une autre perspective, une autre ambition, une autre dynamique pour Lyon », a déclaré Michel Havard lors de sa troisième conférence de presse depuis qu’il a été désigné candidat « de la droite et du centre » aux municipales. Le « contrat » qu’il compte conclure avec les électeurs ne se différencie pourtant pas encore beaucoup de la politique du maire actuel.

« Je pense qu’on peut faire des choses différentes et mieux pour Lyon », a lancé le candidat UMP devant un parterre de journalistes. Toutefois, il faut pour l’instant chercher les différences à la loupe, tellement ses grands thèmes - rayonnement, développement économique, ville intelligente, développement durable, sécurité - sont également investis par le maire sortant.

C’est donc dans le détail que se nichent quelques différences. Et notamment dans le domaine scolaire. « Je ne laisserai jamais tomber les parents les jours de grève dans les cantines », a martelé l’ex-député qui compte assurer un service minimum pour tous les parents qui travaillent. La restauration scolaire a en effet été le théâtre de deux grèves à l’automne 2010 et en juin 2013.

Toujours dans le domaine de l’éducation, Michel Havard souhaite lutter contre le décrochage scolaire. Selon lui, 25% des écoliers n’auraient pas le niveau requis en français à la fin du CM2 et 35% seraient à la traine en maths. Pour les aider, le candidat compte créer 750 places de soutien scolaire dans le cadre du dispositif Coup de pouce clé, contre 75 seulement existant aujourd’hui. Une goutte d’eau, toutefois, comparées aux 34 000 élèves accueillis dans les écoles municipales.

En matière de sécurité, Michel Havard propose la création d’une brigade canine, le renforcement de la vidéosurveillance et le développement d’une application smartphone pour alerter la police en cas de danger... sans doute pour ceux qui auraient oublié le 17.

Quant aux grands projets, le candidat s’inscrit clairement dans la continuité de la politique actuelle. « Les maires de Lyon ont toujours fini ce qu’ont commencé leurs prédécesseurs », souligne-t-il. Une règle à laquelle il ne compte donc pas déroger en ce qui concerne la Part-Dieu, la Confluence ou encore le centre d’échanges de Perrache. Tout juste souhaite-t-il les amender pour « donner plus de performance et équlibre ». Comme quand il propose d’installer des panneaux solaires sur certains bâtiments municipaux.

Sinon, le candidat UMP souhaite renforcer la coopération avec Grenoble et Genève et tient toujours à son métro reliant Saint-Paul à la Part-Dieu. Un projet « utile aux Lyonnais, techniquement réalisable et finançable », selon les mots de son promoteur qui reconnait toutefois que la construction s’étendrait sur deux mandats, et plus si on ajoute un éventuel prolongement jusqu’aux hôpitaux Est. Là où un tram, un temps proposé par l’UDI, serait moins couteux et plus rapide à réaliser.

Publié le : jeudi 23 janvier 2014, par Michael Augustin