Confluences

Le musée s’enlise

Le Musée des Confluences s’enfonce de plus en plus dans les sables mouvants entre Rhône et Saône. C’est ce 18 décembre que le gagnant du nouvel appel d’offre devait être connu. Deux entreprises, Léon Grosse et Vinci avait répondu pour reprendre au pied levé les travaux laissés en friche par le précédent mandataire Bec Frères, le chantier étant arrêté depuis plus d’un an. Au passage, la facture a considérablement gonflé en atteignant entre 175,1 et 198,5 millions d’euros, selon le prestataire et les options choisis. Ce montant s’ajoute aux 61 millions déjà engloutis par le projet.

Or, le Conseil général ne dispose plus que de 176,2 millions d’euros, et encore il faut qu’il casse sa tirelire et vende, d’ici 2012, pour 38,6 millions de propriétés diverses et variées. Ainsi, seule l’offre de base (sans supplément couverture en acier inoxydable), formulée par Léon Grosse rentrait dans les clous. Sauf que, la commission d’appel d’offres y a décelé un problème d’étanchéité des parties vitrées. Elle a alors demandé un complément d’information, adressé aux deux candidats, comme le veut la procédure. La réponse lui est parvenue le 17 décembre. Elle a désormais un mois pour l’examiner. On devrait en savoir plus le 18 janvier prochain lors de la prochaine séance du Conseil général.

En attendant, Christophe Geourjon, conseiller municipal Modem et proche du président du Conseil général Michel Mercier, s’interroge publiquement sur l’opportunité d’installer le musée à l’Hôtel Dieu, quand les activités médicales auront déserté les lieux en 2011. Pour l’instant Michel Mercier refuse d’envisager cette option. Du moins officiellement.

Publié le : vendredi 18 décembre 2009, par Michael Augustin