Commerce équitable

89 commerces estampillés "économie solidaire"

« Il ne s’agit plus d’une utopie. C’est devenu un véritable secteur d’activité », se félicite Guylaine Gouzou-Testud, en parlant de l’économie équitable. « Nous sommes passés du 19ème au 21ème siècle. » Avec Gérard Collomb, l’adjointe à l’économie sociale et solidaire était venue remettre le label Ville équitable et durable aux commerçants engagés dans les filières bio ou du commerce équitable. 89 établissements ont été récompensés dans le Grand Lyon (66 à Lyon et 23 en banlieue).

Les premiers pas de la ville de Lyon avait fait sur le terrain de l’économie solidaire, remontent à presque 10 ans. En 2001, elle fut parmi les premières villes en France à signer la charte 500 villes s’engagent pour le commerce équitable. En 2008, elle reçoit le Trophée de la collectivité la plus investie dans le développement d’une économie durable et l’année d’après, elle obtient avec 13 autres villes et 2 régions le titre de territoire de commerce équitable.

Voilà qu’est venu le temps des semaines à thème et des labels. Ainsi en juin dernier, la ville a lancé l’opération Restaurateurs équi’tables. Pendant une semaine, 19 chefs lyonnais s’engageaient à servir au moins un plat contenant au moins un produit issu du commerce équitable. Et ce vendredi donc, 89 commerces, restaurants (parmi lesquels les mêmes que ceux du mois de juin) et d’autres établissements ont été sélectionnés pour avoir développé « l’humanité et la modernité dans l’économie ». On y trouve des chaînes comme L’eau vive, Biocoop et La vie claire (alimentation bio) ou Botanic (jardinage) mais aussi une banque coopérative, une garderie (Ka’fête o mômes), une épicerie sociale et solidaire (La passerelle de Robec), une entreprise d’insertion et de recyclage (Envie Rhône), un resto végétarien (Soline) et même l’hôpital Léon Bérard, le grand parc de Miribel et LPA (pour l’offre Autolib).

Ils ont tous reçu un autocollant ou une plaque a afficher sur la porte pour marquer leur appartenance au club des établissements solidaires. Pour Gérard Collomb, cela est le fruit de « toute une réflexion sur la ville et la société », que la ville est bien décidée à mener de front. « Nous n’avons inventé ni le vélo, ni l’informatique, mais une autre manière de se déplacer », notait le maire en référence aux Vélo’v. Pour lui, le commerce équitable est « une source d’emploi tout à fait extraordinaire et un futur moteur de croissance. »

Si bien que la ville ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et prévoit d’ores et déjà une nouvelle opération spéciale. Un spa urbain devra être installé sur les Berges en juin prochain, pour faire découvrir aux (Grands) Lyonnais des produits de soin bio.

Publié le : vendredi 12 février 2010, par Michael Augustin