Ce service d’autopartage (à ne pas confondre avec covoiturage), a été créé en mars 2003 par l’association La Voiture Autrement et racheté par LPA au 1er janvier 2008. "Une année réussie", se félicite François Gindre, le directeur de LPA, en tirant le bilan de 2008. LPA a en effet massivement investi pour faire passer le nombre de stations de 8 à 22 et le nombre de voitures disponibles de 24 à 70. "Une flotte surdimmensionnée", estime François Gindre, tant le nombre d’abonnés reste modeste, tout en ayant doublé en 2008.
83% des abonnés sont des particuliers. Les voitures sont alors fortement demandées le week-end (33% des locations) et se tournent un peu les pare-chocs en semaine. Pour contrebalancer ce phénomène, LPA met le paquet sur les entreprises. Une personne sera dédiée pour les démarcher, leur proposer un bilan, leur parler financement et les former.
Car l’intérêt écologique est de taille. La voiture d’un particulier roule seulement 10 à 15% du temps. Le reste de la journée, elle est stationnée et occupe de la place : 10 m2 par voiture. Une voiture Autolib’ partagée permets de remplacer 6 à 8 véhicules personnels, et d’économiser autant de place sur la voirie. Puis, "quelqu’un qui possède une voiture, a tendance à l’utiliser, même pour de courts trajets", explique François Gindre. Le développement de l’autopartage devrait donc réduire l’utilisation de la voiture. Or, pour l’instant c’est l’inverse qui se produit. 73% des abonnés Autolib’ ne possédent pas de véhicule personnel. Au lieu de réduire le trafic, Autolib’ convertit donc de nouveaux automobilistes. Faute, sans doute, à la faible notoriété du service. Tout juste 10% des Lyonnais disent le connaître.
Mais aussi au maillage des stations. Si 22 des 29 parkings LPA proposent le service, la plupart se trouvent en Presqu’île ou à proximité. D’où l’idée de sortir les voitures de leurs garages et installer des bornes en voirie. Cette mesure, envisagée par le Grenelle de l’Environnement attend cependant encore son texte d’application. Car, "la proximité est un facteur essentiel dans le choix" d’utiliser ce service, reconnaît-on à LPA. LPA prévoit l’installation de 30 places d’ici la fin de l’année, notamment à la Confluence et à Jean Macé.
Reste qu’un voiture Autolib’ tourne à l’essence ou au diesel (plus quatre Toyota Prius hybrides), tout comme n’importe quel véhicule, bien que LPA dit faire attention aux émissions de CO2. Quid alors de voitures électriques ? "Nous sommes à l’affut", assure François Gindre", dès qu’il y en a avec 200 à 250 km d’autonomie, on fonce."
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