Fête des Lumières

Un dictionnaire ancestral retrouvé à la Guillotière

Les Fouilles archéonologiques conduites par l’association Dîtes 33 touchent à leur fin et l’installation de l’exposition sur les anciennes civilisations du quartier de la Guillotière commence vendredi. Tout doit être fin prêt pour la Fête des Lumières qui démarre mercredi. C’est alors qu’on apprend la découverte, sans doute révolutionnaire, d’un dictionnaire ancestral, retrouvé au tout début du chantier. Sans celui-ci, les archéonologues n’auraient certainement pu effectuer des recherches aussi avancées sur certaines espèces au cours de ces travaux de l’imaginaire.

Le document retrouvé n’est ni plus ni moins la « traduction de fragments de pages d’un livre de mots, sorte de dictionnaire ancestral retrouvé rue Pasteur dans le quartier de la Guillotière le 16 octobre dernier », souligne l’association. Elle précise que les habitants de ce quartier du 7ème arrondissement de Lyon utilisent encore « ponctuellement » le langage contenu dans ce livre, ce qui amplifie encore la portée de cette découverte majeure. Elle permettra notamment de décoder les mœurs et d’en savoir plus sur les coutumes de ce peuple, qui vivaient longtemps en marge de la ville des Lumière.

Ce dictionnaire ancestral contient du vocabulaire utilisé par les civilisations anciennes installées dans le quartier de Glogève à savoir le nom donné « à la Guillotière en l’an 25000 avant JC (Johnny Cash) ». Dans ce document, on retrouve la définition exact du Blot : « Gnome qui a la particularité de n’avoir qu’un seul cheveu sur la tête qu’il cache dans un fil de laine ». On constate l’existence d’autres créatures comme le binil, « un animal sans fourrure dont la queue est un pic », le mirato « semblable à un lapin mais tout jaune et immangeable », le doha, « animal à quatre bosses qui se nourrit de contraventions » ou le ficel, « un chien débarqué d’une planète inconnue, affectueux et omniprésent ». On peut déduire que certaines de ces populations travaillaient à L’Hinaé, « une entreprise qui maintient le ciel accroché au plafond » et s’y rendait avec le crve, un moyen de transport de l’époque.

La critique en société était courante

On comprend à travers ce dictionnaire que les civilisations avaient des coutumes proches des humains. Smaxa qui est un mot à double sens, signifie « s’embrasser » au singulier et au pluriel, smaxil, signifie « fête entre voisins ». Il arrivait parfois à ces gens de vraumer c’est-à-dire de « conduire très vite tout véhicule sous l’emprise d’une boisson de type alcoolisé » après avoir justement bu une yem par exemple. A noter, l’usage d’adjectifs qui montrent que la critique en société était courante il y a bien longtemps. Ainsi, bofineu signifie « d’apparence ridicule et qui n’en a pas conscience » et degndid se dit de quelqu’un « qui inspire la répugnance ». Un dernier mot, plus utile avec iwéé, « une exclamation amicale utilisée par les habitants de la Guillotière pour se saluer le matin ».

A en observer les archéonologues de la rue Pasteur, il n’est toutefois pas certain qu’ils maîtrisent eux-mêmes le dictionnaire de cette civilisation, dont les restes seront mis en lumière du 8 au 11 décembre prochains. En réalité, l’écriture est tout simplement le fruit d’une partie de Scrabble qui a mal tourné. Il est néanmoins important d’en connaître l’existence pour arriver à comprendre, ne serait-ce qu’un peu, le but de ce projet farfelu pour la Fête des Lumières.

Publié le : jeudi 2 décembre 2010, par Nicolas Borg