L’Euro 2016 se prépare

OL Land, peut-on mieux faire ?

Alors que le président de l’OL Jean-Michel Aulas s’apprête ce vendredi à dévoiler les contours définitifs de son projet d’OL Land, rebaptisé depuis Stade des Lumières, où en sont les 10 autres enceintes présélectionnées (Strasbourg, descendu en National s’étant désisté) pour accueillir les matchs de l’Euro 2016 ? Si 4 villes (Lyon, Lille, Bordeaux, Nice) ont fait le (coûteux) choix de construire un équipement neuf, les 6 autres ont opté pour une rénovation en profondeur de leur stade existant, tandis que le Stade de France peut se contenter d’un léger toilettage.

Parmi les 11 enceintes restantes, le projet lyonnais est de loin le plus cher. 320 millions d’euros pour le seul stade, 450 millions en comptant les hôtels, centre commercial etc qui composent l’OL Land, plus 200 à 300 millions pour les voies d’accès. En comparaison, la rénovation du Vélodrome marseillais, qui donnera lieu à un équipement de 65 000 places en configuration UEFA (près de 7 500 de plus que le projet lyonnais), entouré lui aussi d’hôtels et de commerces, ne coûte que 267 millions. Tandis que Saint-Étienne dépense seulement 47 petits millions pour remettre Geoffroy-Guichard à niveau.

Le Vélodome change de braquet

D’ores et déjà plus grand stade de Ligue 1 avec 60 031 places (le stade de France n’a pas de club résident), l’enceinte marseillaise a lancé un séduisant projet de rénovation en plein cœur du 8ème arrondissement. Le terrain de 20 ha (soit la taille du Puisoz à Vénissieux, qui devait initialement accueillir OL Land), desservi par 2 arrêts de Métro (ligne 2) se trouve à quelque 3 km de la gare Saint-Charles. Outre l’agrandissement du stade, cet ambitieux chantier comprendra, tout comme l’OL Land, un projet immobilier (centre commercial, hôtel, logements, bureaux, clinique du sport).

Le stade, qui répondra aux normes 5 étoiles de l’UEFA, sera doté d’un toit en forme de vague en toile translucide qui changera de couleur selon les événements. De plus, les soucis environnementaux seront pris en compte (équipement en énergie positive, pas de consommation d’eau, utilisation de l’énergie éolienne...). « Nous allons offrir aux Marseillais le Vélodrome des 50 prochaines années », s’est ainsi félicité le maire de la ville Jean-Claude Gaudin.

Les travaux s’étaleront de juin 2011 à juin 2014, avec la particularité de maintenir tout au long du chantier une jauge d’au moins 42 000 places pour continuer à accueillir les supporters du club marseillais, qui promet en outre « pas d’augmentation sur les places les plus populaires (virages), autre que les augmentations habituelles ».

Curage du chaudron

Après avoir un temps songé à faire construire du neuf, la municipalité stéphanoise a finalement opté pour un lifting en profondeur du stade Geoffroy Guichard. « La qualité de notre stade, dans notre esprit comme dans celui des Stéphanois, ne passe donc pas par des dépenses exorbitantes, mais par une maîtrise des coûts à assumer, de nouvelles exigences en matière de développement durable », a glissé malicieusement le maire de la ville Maurice Vincent. « Ouvert à une diversité d’usages, à deux pas du quartier Manufacture/Plaine-Achille, qui devient l’un des cœurs battants de Saint-Étienne, ce nouveau Geoffroy Guichard sera un instrument de développement à la fois pour le club de football et pour notre agglomération », écrit l’édile dans un communiqué.

Les architectes ont veillé à préserver l’esprit du Chaudron, son caractère brut et anguleux. Si la rénovation apporte son lot de loges VIP panoramiques (3056 places), les tribunes demeureront très proches du terrain et le nombre de places populaires sera même augmenté. Puis, Geoffroy Guichard restera une des plus importantes centrales photovoltaïques de France. 2600 m² de panneaux solaires y produisent annuellement 200 000 kWh d’électricité revendus à EDF.

Le chantier s’étalera sur les 3 saisons de football 2012, 2013 et 2014 tandis que les Verts continueront à y disputer leurs matchs. La livraison est prévu pour juillet 2014.

Publié le : vendredi 28 janvier 2011, par Michael Augustin