Avec des images chocs et des slogans tels que Oui à la sciences sans souffrance, non à la science sans conscience ou On peut soigner sans tuer, les militants de Respect Animal et de Dignité Animal veulent attirer l’attention. Mais aussi informer sur les méthodes substitutives, comme la culture des cellules et tissus humains ou la modélisation informatique.
« Les animaux sont biologiquement très différents des hommes », explique Stéphanie Rouby, la présidente de Respect Animal. « Certains animaux ne réagissent pas à certaines maladies, comme le chimpanzé au virus du SIDA et à l’Hépatite B. » Sur leur pancartes, les manifestants pointent le Médiator, le Thalidomide et le Benoxaprofène, tous des médicaments testés sur des animaux, avant de tuer ou défigurer des humains.
Plus de 12 millions d’animaux sont utilisés à des fins expérimentales et scientifiques en Europe, dont plus de 2 millions en France. Chaque seconde 25 animaux meurent dans le monde des conséquences des tests en laboratoire, souvent dans d’atroces souffrances. En France, un animal meurt toutes les 12 secondes (toutes les 3 secondes en Europe).
Les passants sont interpellés, parfois même choqués. Sébastien, 25 ans, militant, affirme avoir vu des personnes pleurer à la vue des pancartes. Pour Henri, 50 ans, la manifestation est une bonne idée car « on en parle pas assez ». Il trouve toutefois les images pas assez dures et tape-à-l’œil. « Pour prendre conscience, il faut que ça choque. » Mickaël, 33 ans, déplore que « ce n’est pas une des préoccupations des Français ». En revanche pour Nathan, 26 ans, et Sébastien, 20 ans, « une manifestation ne sert à rien, les laboratoires s’en foutent, il faut les bloquer pour que ça change. Mais pas les saccager. »
Un stand d’information était présent place de la Comédie tenant à disposition des passants des pétitions et de la documentation sur la vivisection et d’autres sujets concernant les animaux.