« Qu’adviendra-t-il de nos enfants si un enseignant est absent ? Les remplaçants font défaut. Il n’est pas envisageable de porter le nombre moyen d’élèves par classe à 44 », s’insurgent les parents dans la pétition adressée à l’inspecteur de l’Académie du Rhône. « Direz-vous aux parents de rentrer chez eux avec leurs enfants ? », veulent-ils savoir.
L’inquiétude est partagée à la mairie du 3e arrondissement. « Aimé Césaire peut accueillir 12 classes, maternelle et élémentaire confondus. Actuellement, nous en avons 9 donc il y a encore de la place », précise Anne Brugnera, conseillère déléguée aux affaires scolaires et à la petite enfance, qui espère l’ouverture d’une classe supplémentaire à la rentrée.
Cependant, malgré les demandes répétées de la conseillère ainsi que d’Yves Fournel, adjoint chargé de l’éducation auprès du Maire de Lyon, l’inspection d’Académie a reporté à la rentrée la décision d’ouvrir des classes supplémentaires. « Cela va totalement désorganiser la rentrée car il faudra déplacer les enfants au bout de quelques jours de cours seulement, » fulmine l’élu. Et l’école Aimé Césaire n’est pas un cas isolé à Lyon. Quinze écoles de l’agglomération lyonnaise sont victimes de classes surchargées.
Temporiser jusqu’à la rentrée
De son côté, Jean-Louis Baglan, inspecteur d’Académie fraîchement débarqué à Lyon dit vouloir « attendre la rentrée pour voir si les inscriptions effectives correspondent aux annonces ». Avant de jurer ses grands dieux qu’il n’y aura jamais 33 élèves par classe, à Aimé Césaire ou ailleurs. « Je m’y engage, » assène-t-il.
« Les écoles maternelles cesseront alors d’accueillir les enfants de 2 ans », analyse Bernard Bagaggia, secrétaire départemental adjoint du syndicat SNUipp- FSU. « Sans compter qu’avec 20 postes d’enseignants en moins dès la rentrée sur l’Académie, il n’ouvrira pas de classes sans en fermer ailleurs. »
Le conseil technique paritaire, qui décide des fermetures et ouvertures de classes, se réunira le 6 septembre prochain.