Fatma Hechaichi vient pour la cinquième fois à Lyon. Au point de se sentir plus chez elle entre Rhône et Saône qu’entre Atlas et Méditerranée, dit elle. Gamine, c’est sa tante qui l’avait encouragée à chanter, louant sa belle voix. Avec l’âge, la voix est devenue rugueuse, mais n’a rien perdu de sa force.
Après sa participation remarquée en 2008 au spectacle de Ce ciel si ciel, l’association culturelle lyonnaise Gertrude II et l’opéra de Lyon ont souhaité réinviter Fatma Hechaichi. Elle se produira vendredi et samedi, accompagnée à la chaakwa (une sorte de cornemuse algérienne) par l’artiste sétifien Djelloul Zahda, et de 4 musiciens lyonnais, maniant, eux, des instruments plus classiques (piano, synthétiseur, percussions et basse électrique).
Un CD enregistré l’année dernière lors d’une résidence à l’opéra, sortira prochainement. Quant à Gertrude II, l’association qui existe depuis 8 ans, prépare d’ores et déjà son prochain projet. A partir de février, elle plantera sa tente à divers endroits de la région lyonnaise pour faire découvrir la culture arabo-berbère du Ve siècle à nos jours à travers de lectures dans ces deux langues, traduites en français.
Infos : Opéra de Lyon, vendredi 22 et samedi 23 janvier à 20h30. Samedi, après le concert, un verre sera offert en l’honneur des artistes sétifiens au bar de l’Amphi. Tarifs : de 10 à 16 €, www.opera-lyon.com, www.gertrude.asso.fr.