« Les Français sont très attachés à la décentralisation », estime François Hollande pour qui le président de la République veut « changer l’équilibre territorial » en « bouleversant les ressources » perçues par les collectivités. Et de poursuivre : « le conseiller territorial, c’est la fin de la cohérence territoriale. » « Quand on est élu dans un canton, on défend son canton », critique le président du conseil général de la Corrèze, pour qui cela se ferait donc au détriment de l’intérêt général. A ce propos, il se trouve sur le même ligne que Gérard Collomb. La rencontre entre les deux dirigeants socialistes, prévue le matin, est d’ailleurs tombée à l’eau, en raison du retard du TGV qui transportait François Hollande.
Pour le reste, l’élu socialiste s’est contenté de phrases toutes faites. Ainsi a-t-il fustigé « le niveau de la dette et du déficit historique » de la France et critiqué le grand emprunt national sarkozien, qui ne fait qu’aggraver le problème, selon lui. Avant d’ajouter qu’au lieu d’emprunter, il vaudrait mieux « faire payer l’impôt aux plus favorisés ». Par contre, à la question, en quoi, selon lui, Rhône-Alpes aurait « une région d’avance » (le slogan de campagne du président socialiste Jean-Jack Queyranne), il a botté en touche.
Plus à l’aise sur des questions nationales, sa position était sans ambiguïté quant aux futures tractations électorales avec les Verts : « C’est derrière celui qui arrive en tête (au premier tour des régionales, ndlr) que le rassemblement doit se faire. » Tout en souhaitant qu’au niveau national, il se fasse derrière les socialistes, seuls capables, selon leur ancien premier secrétaire, d’incarner l’alternance.
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