Parlons chiffres : auteur de 9 buts toutes compétitions confondues en l’espace de deux mois, Bafétimbi Gomis, depuis, marque le pas. Son dernier but remonte en effet à la rencontre face à Nancy (3-1), le 15 octobre dernier. Et ses huit dernières rencontres (sans le moindre but marqué) laissent place à beaucoup d’interprétation, mais un seul constat subsiste : l’ancienne panthère stéphanoise n’y arrive plus.
Gomis et les Bleus : je t’aime moi non plus
Surprenant de réactivité, brillant de créativité, étonnant de lucidité et de réussite entre août et mi-octobre, le buteur lyonnais peine depuis six semaines à retrouver un fond de jeu intéressant. Illustration contre Amsterdam, 0-0, où son incapacité à porter le danger dans le camp néerlandais était criante.
Une raison a d’ores et déjà été évoquée par son entraîneur, Rémi Garde. « Depuis sa sélection (en septembre, face à l’Albanie et à la Bosnie, ndlr), puis sa non-sélection en équipe de France pour la rencontre suivante (en octobre, face aux États-Unis et à la Belgique, ndlr), il a un peu de mal. Bafé n’est pas dans la dynamique qu’il a eue pendant plusieurs matches », juge le coach rhodanien.
Et en effet, on a dit le joueur très déçu de ne pas prendre part aux matchs amicaux de l’équipe de France, courant octobre, et de se voir préférer le Montpelliérain Olivier Giroud. Mais au-delà de l’impact psychologique, le lion apparaît surtout fatigué.
Gomis paye l’absence de Lisandro
Emoussé physiquement, tout le monde (ou presque) s’accorde à dire que Gomis est moins percutant, moins décisif : on le trouve moins bon, tout simplement. Toutefois, sa baisse de forme s’explique par la longue absence de Lisandro. Bafé a ainsi débuté 21 des 22 matchs disputés par l’OL cette saison. Une statistique d’autant plus surprenante quant on sait que Lyon a joué presque tout les trois jours lors des deux derniers mois.
Pas étonnant, donc, que sa baisse de forme coïncide avec la période de moins bien de l’équipe, d’autant qu’il était le seul véritable attaquant d’expérience de l’effectif, celui sur qui les performances de l’OL reposaient en grande partie.
Au même titre que le début de saison en fanfare des Gones, n’était pas l’œuvre du seul Gomis, les dernières semaines calamiteuses ne sont pas de son unique responsabilité. D’autant qu’avec le retour en forme de Lisandro (double buteur à Auxerre dimanche dernier, 3-0), l’OL semble bien décidé à revenir au premier plan.