Peut-être pour prévenir cela, Philippe de Longevialle est sorti du bois. Et de sa réserve. Dans un communiqué qu’il a adressé (sous son vrai nom cette fois-ci) aux journalistes lyonnais, il ne retire rien des accusations qu’il avait portées. « J’ai utilisé cet artifice pour dénoncer cette campagne. Je suis en désaccord total : pas de projet, pas de budget, pas de dialogue », dit-il et affirme avoir démissionné de son poste de conseiller national du parti. Et de dénoncer un « accord secret passé », selon lui, « à l’été 2009 avec plusieurs conseillers régionaux sortants, pour promouvoir la candidature d’Azouz Begag et verrouiller les listes avant même tout débat avec les fédérations et les militants. » Philippe de Longevialle n’a pas obtenu la tête de liste qu’il convoitait dans l’Isère. Elle a été attribuée au conseiller sortant Morad Bachir.
L’adresse mail expéditrice zouzoupresident@... devait être un « clin d’œil au slogan ridicule "Begag Président" du site de campagne » et servir à « marquer le caractère provocateur de ce mail », poursuit le président de fédération. S’il a choisi de signer son message « Thomas Rudigoz », c’est parce qu’il tient le conseiller spécial de Begag pour responsable « du désastre électoral qui s’annonce » et l’appelle à « s’en expliqu[er] devant les adhérents du MoDem. »
Contacté, Thomas Rudigoz a confirmé avoir déposé plainte vendredi matin. Alors que Philippe de Longevialle annonce vouloir rester président de sa fédération à la demande « de nombreux adhérents », Rudigoz compte demander son exclusion du parti.