Créée en 1979, PWI était l’une des 5 premières sociétés dans le monde à maitriser la production industrielle des cellules photovoltaïques. Selon ses syndicats, elle est toujours la seule entreprise française à réaliser toute la chaîne de fabrication, du silicium pur jusqu’au panneau solaire fini. En 2004, elle se classait 12ème mondial en terme de production de mégawatt. Depuis, elle a chuté à la 72ème place mondiale.
La concurrence chinoise, moins chère, a eu raison du superbe français. Les clients partent les uns après les autres, le carnet de commandes se vide et les pertes de l’année dernière ont atteint 40 millions d’euros. Mais les syndicats s’estiment aussi abandonnés par leur maison mère, la société canadienne Automation Tooling Systems (ATS). Selon les représentants du personnel, elle aurait utilisé la technique développée par PWI pour monter une unité de production en Ontario, plutôt qu’aider sa filiale française.
Celle-ci se tourne vers l’État français. Martine Rey, délégué CFDT, ne s’explique pas pourquoi le gouvernement n’aide pas une filière censée être l’avenir en matière de production d’énergie. « Le solaire était annoncé comme un nouveau marché, un marché d’avenir, et voilà où ça nous mène », peste-t-elle, avant d’ajouter « le gouvernement n’aide pas la filière du solaire, il met plutôt des bâtons dans les roues ». Les syndicats réclament la création d’un label pour protéger la production française.