Le Tube à expérimentations urbaines (Tubà) a pris ses quartiers place Béraudier, sur le parvis de la gare, dans l’immeuble de l’hôtel Athéna. Tout en jaune et blanc, il joue résolument la carte de la nouvelle économie.
A la fois pépinière de start-up et showroom, le lieu est « unique en France », à l’en croire son président Philippe Lagrange, également directeur adjoint de Véolia. Car le Tubà réunit le gratin des entreprises de service aux collectivités (EDF, ERDF, Keolis, SFR, Véolia), aux côtés de quelques jeunes pousses, sociétés informatiques et instituts de recherche.
D’une surface totale de 600 m², l’endroit se répartit sur deux niveaux. A l’étage, le Tubà mix, un plateau de 420 m², organisé en open-space, salles de réunion et espaces de convivialité (il y a même une table de ping-pong), est destiné à servir de lieu de travail à une dizaine de start-ups. Le loyer est de 300 euros par mois. Un montant qui peut apparaître élevé mais qui se justifierait par les perspectives de développement offertes aux locataires, selon Philippe Lagrange. « Ici les start-ups rencontrent des grands groupes. Si un projet m’intéresse, je peux l’aider à se développer à l’international », affirme le directeur adjoint de Véolia.
Au rez-de-chaussée, ces mêmes start-ups ainsi que les partenaires du projet peuvent présenter leurs trouvailles au grand public. Les 500 000 passants qui fréquentent tous les jours le quartier de la Part-Dieu sont autant de cobayes potentiels. « Plus vous intégrer les usagers en amont (du processus de développement, ndlr), plus vous limiter les risques », pointe Karin Dognin-Sauze, vice-présidente du Grand Lyon et instigatrice du projet. « Nous espérons qu’il y aura pas mal de grèves et de mauvais temps (pour attirer les utilisateurs de la gare, ndlr) », rigole Clément Guillot, cofondateur de Wezzoo, un site qui permettra, à terme, de connaitre la météo en temps réel partout dans le monde, grâce aux contributions des utilisateurs.
Le point commun entre toutes les applications présentes est le big data, ces immenses quantités de données disponibles (démographie, transports, trafic routier, énergie, etc.) Une mine d’or d’informations que les applications de demain essayeront d’exploiter pour développer de nouveaux usages dans le cadre de la ville intelligente.
Sur le coût du projet, 600 000 euros, 350 000 sont apportés par les partenaires privés, le reste par le Grand Lyon et la Région Rhône-Alpes. « Nous souhaitons nous autofinancer d’ici trois ans », annonce Léthicia Rancurel, directrice de du Tubà. A ce même horizon, la pépinière devra toutefois se trouver un nouveau site car l’immeuble qui l’accueille aujourd’hui cédera alors la place au projet Two Lyon, deux tours de bureaux et d’hôtels.
Info : ouvert du lundi à vendredi à partir de 10h (fermeture non précisée), entrée libre, www.tuba-lyon.com