« Notre objectif, c’est que dans dix ans, ce soit un rêve d’être étudiant à Lyon ou à Grenoble » explique Michel Lussault, président du pôle de recherche et enseignement supérieur (PRES) de Lyon. Pour y parvenir la Région met l’accent sur la vie étudiante. A Lyon, des résidences du CROUS doivent être rénovées, de nouveaux logements construits et les restaurants universitaires agrandis. Une aide pour que les étudiants puissent consulter gratuitement un médecin, est également à l’étude selon Farid Ouabdesselam, président du PRES de Grenoble.
« Les universités en tête du classement de Shanghai ont toutes une vie étudiante extrêmement riche », ajoute Michel Lussault. « Nous voulons nous rapprocher de ce système. ». Ce classement qui note chaque année les universités mondiales en fonction de divers critères de réussite, fait la part belle aux campus anglo-saxons. Aucune université lyonnaise et grenobloise n’y figure actuellement dans les 100 meilleures.
Pour parvenir à monter dans le classement mondial, la Région compte bien se donner les moyens. Si le budget d’investissement passera de 40 à 74 millions d’euros, celui de fonctionnement sera en revanche revu à la baisse. Ainsi, l’enseignement supérieur recevra 27 millions d’euros par an contre 30 précédemment. Une évolution qui, même si elle déçoit un peu les présidents d’universités, est présentée comme nécessaire pour développer les universités à long terme.
A long terme, le conseil régional et les présidents d’établissements souhaitent regrouper toutes les universités rhônalpines sous une seule bannière, à l’image de l’université de Californie, deuxième du classement de Shanghaï, derrière Harvard.