Huit cinéastes, sous la présidence de Jean-François Buiré ont fait le tri dans près de 500 films reçus (contre 1200 films lors de la précédente édition), pour monter la programmation de ce festival, qui explore la diversité de la création cinématographique expérimentale. Comme tous les ans, l’éclectisme est le maître mot de la manifestation. Pour preuve, les créations peuvent aller de 1 minute (Ars longa vita brevis de Paolo Bonfiglio) à 2:07 heures (L’exil et le royaume de Jonathan Le Fourn et Andre Schtakleff). Et tous les supports sont admis : de la pellicule (Super 8, 16 et 35 mm) à la vidéo. Et même des films réalisés à partir d’un téléphone portable.
Si cette biennale cinématographique s’intitule, un peu par autodérision, Festival du film (très) indépendant, il récuse tout soupçon d’élitisme. « Ce sont des films exigeants qui n’en demeurent pas moins accessibles à tous », souligne Jean-Pierre Sougy, le directeur artistique du festival.
Cycle Stephen Dwoskin
La soirée de vendredi est en partie dédié au prolixe réalisateur new-yorkais Stephen Dwoskin. Né en 1939, auteur d’une quarantaine de films expérimentaux d’inspiration autobiographique, Dwoskin est connu pour un traitement relativement dénudé du sujet de la sexualité. La séance spéciale se terminera par une visio-conférence avec le metteur en scène, qui échangera avec le public en direct depuis Londres, où il a élu résidence depuis une trentaine d’années. Le cycle est présenté par la revue lyonnaise Dérives, qui consacre son troisième numéro à cet artiste, lié à l’underground new-yorkais.
Prison
L’association les Inattendus intervient depuis 1999 à la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône où elle anime un atelier de cinéma. La septième édition du festival sera l’occasion de présenter les travaux les plus divers menés au sein de ces ateliers dans les maisons d’arrêt de Dijon, Ayton, Ensisheim, Gradignan, Fresnes, Bonneville, St Quentin Fallavier, mais aussi en Belgique et en Suisse. Une façon de dresser un état des lieux de cette production marginale et invisible.
Démonstration montage
Le mardi 26 janvier de 10h à 12h, le festival se transforme en studio de montage. Guillaume Dorson, professionnel et formateur audiovisuel. viendra assurer une présentation/formation su logiciel Final Cut Studio 3 (à l’Elysée). Participation gratuite sur réservation à infofestival[at]inattendus.com (remplacer [at] par @).
Séances d’écoute
Le dimanche après-midi sera consacré à Arte Radio pour un goûter d’écoute, en présence de son responsable éditorial Silvain Gire, pour une carte blanche autour de la création sonore
contemporaine.
Avec un programme aussi riche, les organisateurs comptent bien réitérer l’exploit de la sixième édition qui a vu 4000 spectateurs faire le déplacement, 500 de plus que deux ans plus tôt.
Infos : du 25 au 31 janvier. Programmation sur www.festival-inattendus.com. 3 lieux dans le Lyon 7ème : l’Elysée, 14 rue Basse-Combalot, l’Atelier des canulars, 91 rue Montesquieu, Cinéma Comoedia, 13 avenue Berthelot. Toutes les séances à l’Elysée et à l’Atelier sont gratuites. Seule la séance spéciale consacrée à Tariq Téguia, jeudi 28 janvier à 20h30, au Cinéma Comoedia, est payante (tarif unique : 4,5€).