Le film a un côté autobiographique pour la réalisatrice Anne Le Ny
: « Il s’est passé dans ma famille une histoire similaire, que j’avais suivie avec une certaine perplexité. Je ne comprenais pas très bien comment mes cousins, des adultes, pouvaient être bouleversés à ce point par les frasques d’un père âgé dont ils étaient, a priori, émancipés depuis longtemps. C’est à la mort de mon propre père, que j’ai enfin compris de quoi ils avaient été privés : il n’y a pas d’âge pour éprouver le désamour d’un parent. »
Le film laisse néanmoins un arrière-goût d’inachevé. Ainsi, on s’attend à tout instant à un retournement de situation, à apprendre que ce n’est finalement pas du tout comme on croyait, que ce n’est que malentendu. Pour finalement se rendre compte que non, qu’on avait bien compris et qu’il n’y a pas de surprise. Reste à ce film un scénario sensible et crédible, qui approche avec délicatesse la question de l’âge et du droit d’aimer, mais aussi de l’abus de pouvoir, magnifiquement interprété par une brochette d’acteurs virtuoses.
– Long-métrage français
– Réalisé par Anne Le Ny
– Avec Fabrice Luchini, Karin Viard, Michel Aumont, Valérie Benguigui, Véronica Novak...
– Durée :1h40
– Genre : Comédie
– Site officiel : www.ugcdistribution.fr/lesinvitesdemonpere
– Sortie : 31 mars