Une vingtaine de personnes étaient au rendez-vous lundi matin, dont une moitié d’enfants. Ils sont venus visiter le zoo du parc de la Tête d’Or différemment. Tout commence avec un historique du parc : le terrassement du lac par des canuts au chômage entre 1856 et 1857, son ouverture en 1858 avec des animaux de la ferme, et la légende sur son nom : une tête du Christ en or y serait enfouie. Puis plus récemment, l’ouverture de la plaine africaine en octobre 2006 et le réaménagement du zoo, le nouvel enclos des ours...
La visite débute avec la découverte de l’île de la forêt tropicale, où vivent lémuriens, flamands roses et pélicans. Également quelques canards colverts, dits animaux squatteurs, car venus au nicher au parc pour profiter de la nourriture. Les enfants, captivés par tant d’animaux exotiques, ont plein de questions auxquelles répond patiemment une soigneuse. « Nous accueillons chaque année 2 millions de visiteurs, beaucoup désiraient en savoir plus sur le parc », ajoute t’elle.
Une cohabitation entre différentes espèces
Lors de son ouverture et jusqu’en 1910, le parc fut dirigé par des fermiers. Depuis, les directeurs sont tous vétérinaires. L’une des volontés de leurs volontés est de faire cohabiter les espèces entre elles, et non plus de les parquer dans des enclos. L’aménagement de la plaine africaine s’est réalisé dans cette optique. Cela a fortement amélioré la qualité de vie des animaux : de plus en plus de naissances sont observées au zoo. Le zoo remplit ainsi ses missions : la sauvegarde des espèces et la reproduction. Le parc fait partie d’un programme d’échange européen : lors d’une naissance, si le zoo n’a pas la place d’accueillir le nouvel animal, celui-ci est donné à un autre zoo. A la Tête d’Or, un couple de gibbons est ainsi récemment arrivé, mâle venant d’un zoo allemand, la femelle des USA.
21 personnes pour entretenir les animaux
Nourrir les animaux nécessite la préparation de 200 repas journaliers, adaptés à chaque espèce : trier les fruits et légumes suivant l’animal, peser et recouper la nourriture selon sa corpulence… Dans la cuisine, chaque animal dispose de sa fiche alimentaire, qui est en perpétuelle évolution. « Nous devons aussi trouver des ruses pour que les animaux prennent leurs médicaments lorsqu’ils sont malade »s, explique la soigneuse.
21 personnes travaillent pour le zoo, dont parmi elles, 15 soigneurs. Ceux-ci changent de secteur chaque semaine, pour éviter routine et accidents.
La visite se poursuit avec la présentation du couple quinquagénaire de crocodiles et le lion de l’Atlas, l’un des derniers représentants de son espèce puisque ces lions ne sont plus présents dans la nature.
La giraferie est le dernier lieu où accèdera le groupe. La construction est écologique : bâtie en mélèze, chauffée grâce aux rejets d’une déchetterie, toit végétalisé… D’une manière générale, la gestion du parc est orientée développement durable : maîtrise de l’eau, traitement des rosiers avec des pucerons et non des pesticides, ramassage des poubelles à cheval, voitures électriques ou à carburant végétal, vélo…
Les enfants, radieux, sont repartis avec un diplôme d’explorateur en poche !
> La visite insolite du Parc Zoologique continue en juillet et août :
– du lundi au vendredi, tous les matins à partir de 10h30
– deux samedis par mois :
Les samedis 10 et 24 juillet à partir de 10h30, ou à partir de 14h30.
Les samedis 7 et 21 août à partir de 10h30, ou à partir de 14h30.
Réservation public : 04 72 82 36 41
Informations pratiques :
Les visites sont également programmées toute l’année le mercredi et deux samedis par mois.
Pour tout public – A partir de 6 ans et +.
Tarif unique de 6 euros.