« Nos projets ne sont pas clinquants », a admis Michel Mercier. « Notre projet phare c’est d’accompagner de manière personnalisée les personnes qui ont besoin de notre aide. » Avec une attention particulière à l’équité entre les territoires. « Je ne veux pas jouer l’un contre l’autre, je veillerai à ce que chacun ait sa part », a affirmé le garde des sceaux. Un ministre visiblement fier de son bilan. « Nous avons assumé toutes les compétences que les lois successives nous ont confiées sans hausse d’impôts pendant 6 ans. » Et d’ajouter à l’attention des journalistes : « vous avez remarqué que le département est relativement radin. Je n’ai jamais fait de voyages et je ne compte pas en faire. » Pas de promesses en revanche pour les années à venir : « En 2012, je crois qu’on y arrivera sans hausse d’impôts, après on verra. »
Alors que le match est serré - la majorité sortante ne gouverne qu’avec 2 sièges d’avance - le président du Conseil général a affiché un optimisme en béton armé : « j’ai beaucoup moins d’inquiétude que vous. » Pourtant des cantons en difficulté ne manquent pas : Lyon VIII où le sortant UMP Lionel Lassagne affronte le maire du 3ème Thierry Philip, mais aussi l’Arbresle et Vaugneray où la gauche est en embuscade. Sans oublier les VIe et VIIe cantons de Lyon où Dominique Perben et Dominique Nachury sont menacés par les dissidents de Lyon Divers Droite soutenus par Denis Broliquier. Un sujet d’irritation pour Dominique Perben, candidat malheureux aux dernières municipales qui avait alors fait liste commune avec le maire du 2ème et ses amis. « Je suis le candidat sortant de ma famille politique », a déclaré sèchement l’ancien ministre, pour qui cette concurrence électorale est une marque de « déloyauté ». « C’est une manière originale de montrer sa reconnaissance », a raillé le candidat à sa succession. Perben, à qui d’aucuns reprochent d’être peu présent dans son canton, a estimé faire « campagne depuis plusieurs mois sur le terrain. Ma technique ce sont des réunions Tupperware. »
Quant au Musée des Confluences, projet pharaonique mais consensuel, pas de regrets. « Une grande métropole a besoin d’une grande institution culturelle », a déclaré Michel Mercier. « On peut préférer un boulodrome rouillé », a-t-il raillé. Pour le centriste, le musée sera demain « une des forces d’attractivité de notre ville ». Interrogé sur sa volonté de se représenter à la présidence du Conseil général, le ministre de la justice a répondu par un « ce n’est pas impossible ». Ce qui, dans sa bouche, vaut un « oui » appuyé.