« La situation actuelle me rappelle les régionales de 1998, lorsque certains à droite avaient été tentés de faire alliance avec le FN. Heureusement, Jacques Chirac n’avait pas laissé faire ça », compare Arnaud Montebourg. A un détail près qui a dû échapper au député de Saône-et-Loire : il n’est pas question pour UMP de faire alliance avec le FN aux cantonales, ni pour le parti frontiste d’aider l’UMP. Marine Le Pen avait affirmé mercredi matin que son parti ne soutiendrait aucun candidat UMP. Qu’à cela ne tienne, il faut « faire barrage à cette droite et extrême droite quasi coalisées en vue de 2012 », a martelé Arnaud Montebourg. Un discours quelque peu simpliste qui a complètement éclipsé toute discussion sur le programme.
Un épine verte dans le pied
Même l’antienne du « désistement républicain » entre formations de gauche a été resservie à la sauce du « barrage contre le FN ». Jacky Darne a ainsi remis de l’huile sur le feu en regrettant le maintien des trois autres candidates écologistes à Lyon et Villeurbanne où elles sont opposées au PS. « Le premier tour est comme une primaire entre les partis de gauche, l’électeur tranche. Celui qui arrive en second doit automatiquement se désister, c’est la règle » a-t-il regretté. Avant d’ajouter cependant : « mais on n’en fait pas un drame. »
PS et Verts ont néanmoins réussi à se mettre d’accord sur les cantons où l’un ou l’autre affronte la majorité départementale ou le FN. Chaque candidat peut alors s’y prévaloir du soutien de la formation éliminée et apposer son logo sur sa profession de foi.