Baptisé Lumière 2009, ce festival sera dédié au patrimoine du 7ème art. Pas de productions de l’année, comme à Cannes, mais un mélange de chefs d’œuvre du passé et de films inconnus, du passé, eux aussi. C’est bien le festival de tout le Grand Lyon, a insisté Gérard Collomb, lors de la conférence de presse. Car tous les 38 cinémas de l’agglomération y participent. Même les communes sans salle obscure auront leur part du gâteau, à travers un programme "off".
Si on veut avoir accès à tous les 100 films, projetés lors du festival, il vaut néanmoins mieux habiter Lyon, qui réunit les quatre chefs-lieux : Institut Lumière (8ème), Pathé Bellecour (2ème), Comœdia (7ème) et CNP Terreaux (1er). Quelques autres lieux culturels se joignent aux festivités, comme l’Opéra, l’Auditorium et la Salle des 3000. Fourvière a manifesté son intérêt pour la prochaine édition. « On y montrera peut être La vie de Jesus », sourit Thierry Frémaux, le directeur de l’Institut Lumière.
Un village du jour sera installé dans le jardin de l’Institut Lumière, « à quelques mètres de là où Louis Lumière a posé sa première caméra », précise Thierry Frémaux. Il proposera billetterie, restauration, librairie, boutique, ainsi qu’un point détente, pour « boire un verre et parler des films, qu’on a vus dans la journée », poursuit le directeur de l’Institut. La nuit tombée, et jusqu’à 3h du matin, un village de nuit prendra le relais sur la péniche La Plateforme. « On poussera un peu » l’heure de fermeture, a promis Gérard Collomb.
Quatre rétrospectives rythmeront les six jours du festival. Deux sont dédiés à des réalisateurs qui ont tourné avec Clint Eastwood : Sergio Leone (Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand), dont les trois enfants seront présents, et Don Siegel (A bout portant et Dirty Harry). Les deux autres concernent des metteurs en scène moins connus : Shin Sang-ok, surnommé l’Empereur de Corée et Eddie Muller, l’un des plus grands spécialistes du film noir.
Quatre sélections compléteront la programmation : Sublimes moments de silence, avec une sélection de films muets, Best of restauration 2009 qui comprend les meilleures bobines restaurées de l’année, De nouveau sur vos écrans montre des prochaines re-sorties en salle et Plaisirs coupables, où cinéastes et comédiens viennent évoquer des films qui les ont marqués.
Pour cette première édition, les organisateurs jouent la carte de la prudence. « Le festival est assez court, six jours, pour permettre à nos amis parisiens de pouvoir assister à l’intégralité », explique Thierry Frémaux. Qui a néanmoins réussi à y caser 250 projections, toutes introduites et animées par des personnalités du 7ème art.
– Plus d’infos : www.lumiere2009.org, tél : 04 78 76 77 78
– Tarif unique : 5€ par séance, places vendues sur le site web et dans les salles participantes
– Budget : 1,3 millions d’euros, subventionné par le Grand Lyon (1 million) et la Région (250 000)