« La situation est gelée », commente sobrement le chef de file de l’UMP lyonnaise. « Notre première expérience n’a pas été très heureuse. »
Plusieurs facteurs handicapent aujourd’hui la tenue de primaires à Lyon. Tout d’abord le contexte national. Si ce type d’élection n’est pas interdit par les statuts de l’UMP, il n’est pas non plus prévu. Il faudra alors une décision de la direction nationale. Scénario peu probable vu l’imbroglio actuel à la tête du parti.
Tout dépend alors de la durée du bras de fer que se livrent François Fillon et Jean-François Copé. « S’il n’y a pas d’avancée d’ici le début de l’année, nous allons prendre une décision au niveau local », annonce Michel Havard.
Laquelle ? Bien malin qui saura le dire aujourd’hui. « Je n’ai jamais eu d’opposition de la part de la direction départementale ou des parlementaires du Rhône », affirme le conseiller municipal. On a déjà vu mieux en matière d’enthousiasme.
Enfin, avec quels candidats ? Si la participation d’Emmanuel Hamelin, autre candidat à la candidature, semble acquise, quid des centristes ? Christophe Geourjon, qui était partant au début, a depuis co-fondé l’UDI. Or, le parti borlooiste souhaite proposer des listes indépendantes dans toutes les grandes villes de France. Une liste que l’ex-milloniste Denis Broliquier, autre candidat de la première heure, aimerait bien mener.
Sauf candidature surprise du maire d’Oullins François-Noël Buffet, qui rêve de faire de sa ville le 10ème arrondissement de Lyon, le processus risque donc de déboucher sur un tête-à-tête, ou ne pas se faire du tout. Au grand dam de Michel Havard, qui aimerait que les militants élisent leur candidat au plus tard le 15 juin. « Les primaires sont dans l’air du temps », clame l’ancien député. « L’époque où on décidait à quatre dans un bureau est terminée. »