« Je vais vous dire un secret : la France est un peu fauchée », glisse Jean-François Carenco, manière d’annoncer qu’il ne pourra pas tout faire. En matière d’infrastructure la préférence de cet ancien directeur de cabinet de Jean-Louis Borloo va clairement vers le ferroviaire et notamment vers le Contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise (CFAL). « Il faut mettre les camions sur les trains », décrète-t-il Les projets autoroutiers passent après. L’A45 ? « Un sujet extrêmement difficile sur le plan environnemental et financier ». Le COL ? « Pas prioritaire. Il faudra un consensus de 80% des élus ».
La première priorité du nouveau préfet reste l’économie « Je serai à l’écoute de tous ceux qui créent des richesses », a-t-il promis, ajoutant que « la désindustrialisation du pays est un vrai problème. » Pour favoriser les embauches, il compte développer l’apprentissage, lutter contre la discrimination à l’emploi, et « repartir à l’assaut pour financer l’apprentissage du français », a-t-il annoncé. « Il est inacceptable qu’un certain nombre de concitoyens ne parlent pas le français. »
En matière de sécurité, il compte être très préventif et très répressif, et non l’un ou l’autre. Sa priorité va à la lutte contre la drogue. Un fléau, selon lui « juste insupportable pour lequel il n’y a aucune excuse. » Ce qui laisse espérer un certain répit aux Roms et aux prostituées, deux populations qui étaient dans la ligne de mire de son prédécesseur Jacques Gérault.
Puis, interrogé sur le Grand stade, il a estimé, qu’il s’agit là encore d’un dossier « compliqué ». Avant de s’en sortir par une pirouette : « je ne suis pas footeux, je suis rugby. »