Poisson d’avril

L’OL Land ne carburera pas au photovoltaïque chinois

Ce n’était qu’un poisson d’avril, et force est de constater qu’il a dû être un peu trop gros pour être avalé. Personne n’y a cru. La perspective de voir l’Olympique Lyonnais trouver un sponsor pour son stade, capable de mettre 120 millions d’euros sur la table, n’a guère convaincu. Pour cause : à ce jour, l’OL n’en a pas trouvé.

Si l’horizon administratif s’est éclairci avec la signature du permis de construire le 3 février dernier, d’autres nuages s’accrochent crânement au dessus du grand stade de l’OL. Il y a tout d’abord la trentaine de recours déposés contre la déclaration d’intérêt général, le prolongement des trams T2 et T3, les voies d’accès, le permis de construire et les expropriations. Aucun de ces litiges, dont certains soulèvent des questions constitutionnelles, n’a encore été tranché sur le fond.

Puis, l’OL n’a aujourd’hui pas les sous nécessaires pour construire son stade. Après deux années dans le rouge (-35 millions d’euros en 2009/2010 et -28 millions en 2010/2011), les caisses sont désespérément vides. Annoncées fin juillet 2011, les négociations avec Vinci n’ont toujours pas abouti. Le groupe de BTP doit prendre une participation jusqu’à 49% en échange d’un apport en capital. Le club espère quelque 100 millions d’euros. Mais rien n’est encore signé.

Puis en février, l’OL a annoncé avoir contacté 30 banques internationales, dont une dizaine seraient prêts à étudier le dossier. Depuis c’est silence radio sur la question. « Il est anormal que les collectivités dépensent de l’argent pour ce projet (pour les aménagements connexes, ndlr), alors que l’OL n’a pas de plan de financement », s’écrie d’ailleurs Etienne Tête, farouche opposant au stade du Grand Montout. « Cela devrait faire les gros titres des journaux ! » Le coût des accès est estimé entre 180 (Grand Lyon) et 400 millions d’euros (opposants).

Alors que les travaux devaient commencer dès l’obtention du permis de construire, avant même que les recours ne soient purgés, aucun tractopelle n’a encore pointé le bout de son nez au Grand Montout.

Publié le : lundi 2 avril 2012, par Michael Augustin