« Vinci s’est engagé à participer au financement en devenant actionnaire de la Foncière du Montout », s’est félicité Jean-Michel Aulas. Jusque là filiale à 100% d’OL Groupe, la Foncière du Montout porte le projet de Grand stade et sera propriétaire des terrains. Vinci, qui a donc été préféré à Bouygues, devient actionnaire de la structure en échange de son apport de 100 millions d’euros. « Vinci pourra aller jusqu’à une participation maximum de 49% », a déclaré le club. Si l’entreprise de BTP reste minoritaire, elle engrangera donc la moitié des recettes du futur OL Land. De quoi revoir les ambitions européennes d’OL à la baisse, car le club compte sur les recettes du stade et des activités annexes (hôtels, centre de loisirs, immeubles de bureaux) pour financer son équipe pro.
Le protocole d’accord signé entre les deux partenaires évalue le coût de construction du stade à 381 millions d’euros et celui des installations annexes à 70 millions. Outre l’argent apporté par Vinci, le club dit vouloir investir une centaine de millions d’euros de fonds propres, le reste devant être financé par l’emprunt. L’OL dit toujours compter par ailleurs sur des recettes de 150 millions d’euros sur 15 ans lié au naming du stade.
Selon les termes du protocole d’accord, la signature du contrat de conception/réalisation devra intervenir « au plus tard le 30 avril 2012 ». Si la date symbolique du 8 décembre 2013 n’est plus d’actualité pour l’inauguration du stade des Lumières, l’OL espère désormais pouvoir jouer la saison 2014/15 dans sa nouvelle enceinte.
Sans surprise, cette annoncé a provoqué une réaction courroucée de la part des opposants, qui dénoncent la « précipitation » de l’OL. « Les promoteurs de ce projet de grand stade n’engagent qu’eux alors que les 9 enquêtes publiques viennent juste de se terminer et que les 36 commissaires enquêteurs ne donneront leurs conclusions qu’en octobre », fait remarquer le collectif des Gones pour Gerland.