Grand projet

Le musée des Confluences ouvrira en 2014

Le Département a choisi le groupement amené par Vinci pour construire le futur Musée des Confluences. Selon le nouveau planning, la bâtisse devra être livrée en mai 2013. Puis, l’installation des collections devra prendre entre 6 et 12 mois supplémentaires, pour une ouverture du musée début 2014. « C’est le dernier chantier du Conseil général, avant l’arrivée du Conseil territorial » (voulu par Nicolas Sarkozy), a plaisanté son président Michel Mercier.

Le choix du prestataire qui relevait du secret de polichinelle a été confirmé vendredi par le Conseil général à l’unanimité (moins deux abstentions). Plus chère de 6 millions d’euros, l’offre présentée par Vinci a été jugée techniquement plus fiable que celle présentée par son concurrent, l’entreprise aixoise Léon Grosse. Cette dernière pêchait notamment par des doutes sur l’étanchéité de la toiture.

Puis, Vinci avait inclus trois dispositions dans sa réponse qui ont bien plu au Conseil général. Il faut savoir que le géant du BTP prend le chantier en cours de route, un précédent prestataire, la société Bec Frères, ayant jeté l’éponge après avoir construit les fondations. Or, dans sa réponse à l’appel d’offres, Vinci assume la responsabilité de la totalité du chantier, fondations comprises. Puis, l’entreprise se déclare solidaire de tous ses sous-traitants. En clair, si l’en deux devait défaillir, Vinci se chargerait de trouver un remplaçant au même coût. Enfin, tous les prestataires du groupement Vinci ont choisi le même assureur. Ces trois garanties, bien que non demandées dans le cahier des charges, ont rassuré un Conseil général passablement échaudé par ce projet aux allures d’arlésienne.

Une histoire mouvementée

Après la défection de Bec Frères, un nouvel appel d’offres a dû être lancé au printemps 2009. Début septembre, deux réponses étaient parvenues au Département, qui les a jugé toutes les deux irrégulières et donc déclaré l’appel d’offres infructueux. Puis, une commission a été créée pour négocier directement avec les deux entreprises candidates. Si Léon Grosse n’a pu apporter les assurances demandées sur l’étanchéité de la toiture, Vinci, lui, a fait un gros effort financier, diminuant sa facture de quelques 16 millions d’euros. Ainsi sa proposition rentre dans les clous de la collectivité. Un peu au forceps tout de même, car pour équilibrer le budget, le poste aléas et révisions, c’est à dire la marge de sécurité du projet, a dû être supprimé, soit une économie de 8 millions d’euros. C’est normal, explique Michel Mercier, « le marché est conclu au forfait », il ne peut donc y avoir d’aléa. Ne reste plus qu’à croiser les doigts.

Les conseillers généraux ont en tout cas été nombreux à exprimer leur soulagement de voir enfin repartir ce projet qui était à l’arrêt depuis plus d’un an. A l’UMP quelques voix se sont néanmoins élevées pour prévenir d’un éventuel dérapage des coûts. Des inquiétudes que Michel Mercier a tenu à balayer : « On a de quoi payer sans augmenter les impôts », a-t-il assuré en séance. Et de rappeler que Nicolas Sarkozy avait appelé les collectivités à soutenir la culture. « On sera dans la droite ligne de ce que veux le président de la république » s’est félicité celui qui est aussi ministre de l’aménagement du territoire.

Publié le : vendredi 15 janvier 2010, par Michael Augustin