Régionales - les Verts

« Queyranne annoncera peut-être le ralliement de Benjamin Castaldi »

Le lancement de la campagne d’Europe Écologie lundi au club de la presse fut l’occasion pour Philippe Meirieu de commenter le départ d’Hélène Blanchard. L’actuelle vice-présidente verte de la Région a rejoint la liste de Jean-Jack Queyranne. Le chef de fil des écologistes s’est néanmoins contenté de petites phrases sur ce qu’il qualifie de « non évènement » : « Jean-Jack Queyranne est dans une conception de la politique où on fait des castings. Peut être demain [il] nous annoncera le ralliement de Benjamin Castaldi. » Et de dénoncer « une manière politicienne de voir les choses avec laquelle nous voulons rompre. » Hélène Blanchard, compagne à la ville d’Etienne Tête, numéro 2 sur la liste écolo dans le Rhône, a rejoint le PS, après que des voix s’étaient élevées pour dénoncer la présence d’un couple sur la liste d’Europe Ecologie.

Sur le fond, les écologistes promettent une campagne combattive, enthousiaste et sereine, convaincus d’être « en phase avec les aspirations profondes de la population ». Elle sera déclinée en huit thèmes durant les huit semaines qui séparent le lancement du premier tour des élections. Chacun des huit départements sera chef de fil sur un thème et chargé d’organiser un grand rassemblement régional. Ainsi la Loire déclinera du 18 au 24 janvier la question du Se nourrir mieux pour vivre mieux, qui aboutira sur un meeting à Saint-Etienne le mercredi 20 janvier. Suivront Notre santé c’est d’abord notre environnement dans l’Ain et Se loger c’est la première des dignités dans le Rhône.

Des ambitions en hausse

« Notre ambition est à la tête de la région » a plaidé Philippe Meirieu, qui, dans un lapsus, il n’y a pas si longtemps de cela, avait déclaré que sa campagne prendrait fin le 15 mars, soit au lendemain du premier tour. « L’écologie de nos concurrents c’est l’écologie d’il y a 30 ans », a-t-il dénoncé, combattif. « ll ne faut pas se contenter de quelques mesures de façade », clament les Verts, pour qui il s’agit de « penser systématiquement "bien commun" et "coopération" ». Ils estiment que pour surmonter « les résistances, les archaïsmes » à la Région, c’est eux qui doivent être aux manettes. Et de crier leur ras-le-bol : « Pour certains dossiers mineurs, il nous a fallu parfois négocier trois ans pour au final avoir une déclaration d’intention », s’étrangle Gérard Leras, le président du groupe des Verts. Ou rien du tout, comme c’est le cas de la méthanisation, un procédé permettant de produire de l’électricité verte dans les fermes et les lycées agricoles. « On mettra ça en place dans la prochaine mandature », promet l’élu.

Quelque soit l’ordre d’arrivée au premier tour, il faudra effectuer des rapprochements. « Nous allons faire une alliance à gauche », clame sans surprise Philippe Meirieu. Inclura-t-elle le Modem ? « Nous verrons s’il y a un accord sur nos propositions », souligne l’universitaire. « Ca paraît difficile », tempère néanmoins Véronique Moreira, la tête de liste rhodanienne.

Publié le : mercredi 20 janvier 2010, par Michael Augustin