Manifestation
Ils étaient 40 000 selon les syndicats et 18 500 d’après la police samedi après-midi dans les rues de Lyon entre la place Jean Jaurès (Lyon 7ème) et Bellecour. Soit entre 500 et 4000 de plus que lors de la dernière manifestation le 23 septembre. La troisième journée d’action depuis la rentrée a donc marque une nouvelle hausse de la mobilisation dans la capitale des Gones.
« Des jeunes dans la galère, des vieux dans la misère. On n’en veut pas de cette société-là » pouvait-on entendre tout au long du cortège. Jeunes et moins jeunes étaient effectivement réunis au sein du défilé lyonnais. Organisée un samedi pour la première fois depuis le début du conflit, cette manifestation aux allures familiales devait permettre à un nouveau public de battre le pavé contre la réforme des retraites. Pari gagné, on n’aura jamais vu autant de poussettes dans la rue. Bien que le nombre total des participants n’ait que légèrement augmenté, Bernard Thibault, le patron de la CGT, voit dans cette mobilisation « la preuve que la zone de mécontentement populaire s’amplifie parmi les salariés » et réclame l’ouverture de négociations « dans les plus brefs délais ».
Le gouvernement, par la voix de son porte-parole Luc Chatel, a une autre grille de lecture : « chacun reconnaît qu’il n’y a pas d’amplification du mouvement alors qu’on pouvait penser que l’organisation d’une manifestation le samedi drainerait de nouveaux publics. » Il a toutefois promis « des avancées possibles au Sénat ». La chambre haute débattra du projet de loi à partir du 5 octobre pendant une dizaine de jours.
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Une nouvelle journée d’action syndicale est d’ores et déjà prévue le 12 octobre prochain, en semaine cette fois-ci puisqu’elle tombe un mardi et s’accompagne des traditionnels préavis de grève. Pour amplifier le mouvement, la CGT a distribué samedi un manuel intitulé Comment faire grève dans le privé. On y apprend que même un seul salarié peut arrêter le travail, du moment où il suit un mot d’ordre national. Selon la volonté de certains syndicats et partis de gauche, le 12 octobre pourra bien marquer le début d’une grève reconductible.
Publié le : dimanche 3 octobre 2010, par